Michel Barnier, Anne Hidalgo, Nicolas Dupont-Aignan : les candidats à la présidentielle font campagne en Bourgogne

La Bourgogne a accueilli trois candidats à l'élection présidentielle ces mercredi 27 et jeudi 28 octobre. Michel Barnier (LR) s'est rendu à Dijon hier. Anne Hidalgo (PS) était également présente à Chenôve, aujourd'hui. Au même moment Nicolas Dupont-Aignan (DLF) se déplaçait en Saône-et-Loire.

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Michel Barnier ce mercredi 27 octobre, Anne Hidalgo et Nicolas Dupont-Aignan ce jeudi 28 octobre, la Bourgogne est décidément une terre politique incontournable pour les candidats à l’élection présidentielle. En cette fin de mois, les trois personnalités se sont déplacées dans la région en déclinant différentes thématiques qui leurs sont chères.

Michel Barnier à Dijon pour un café politique

Michel Barnier, candidat à l’investiture LR, est venu à la rencontre des sympathisants du parti en Côte-d’Or. Il a ainsi organisé un "café politique" à l’hôtel Mercure de Dijon afin d’échanger. La volonté de l’ancien négociateur du Brexit pour l’Union européenne : mettre en avant le débat d’idées, le tout sans querelle ni tension.

"C’est important, c’est une manière de respecter les gens. Je veux faire du respect le maître-mot du prochain quinquennat. Je ne crois pas à une campagne électorale agressive avec des polémiques et des confrontations brutales", souffle-t-il.

L’ancien commissaire européen a ainsi pu décliner ses propositions et son programme. De l’instauration d’un bouclier migratoire, "nous avons besoin d’une politique de migration qui fonctionne", glisse-t-il, à la volonté de faire de la France la première puissance économique et agricole d’Europe d’ici 2035, en passant par l’incontournable thème de la sécurité, "les Français sont inquiets, angoissés et subissent cette insécurité permanente, ça ne peut pas continuer", argue le candidat, tous les thèmes ont été évoqués.

Mais celui qui faisait office d’outsider dans la course à l’investiture LR il y a encore quelques semaines, est également venu tester et renforcer sa popularité auprès des sympathisants. Face aux poids lourds de la primaire que sont Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, Michel Barnier arrive en effet à faire son trou. Au point de rejoindre aujourd’hui le camp des favoris.

Il croit ainsi à une victoire en marge du congrès des Républicains prévu du 1er au 4 décembre prochain. "Ce sont les militants les plus fidèles et les nouveaux adhérents qui vont faire l’élection. Ils vont décider, c’est normal qu’on aille à leur rencontre. Et moi, j’ai besoin de les écouter. Ça m’est utile et ça alimente le projet que je veux proposer aux Français", conclut celui qui a été ministre sous François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.

Anne Hidalgo à Chenôve sur le thème du pouvoir d’achat

Ni insécurité, ni immigration à l'ordre du jour pour Anne Hidalgo. La candidate du PS, qui a véritablement lancé sa campagne la semaine dernière à Lille, est venue à Chenôve ce jeudi 28 octobre pour évoquer la question du pouvoir d’achat. La maire de Paris a été invitée par l'édile socialiste de la commune, Thierry Falconnet. Si le thème est différent de ceux évoqués par Michel Barnier la veille, l’envie d’échange et de dialogue est sensiblement la même.

Anne Hidalgo a ainsi discuté avec des personnes issues de la société civile, évoquant les questions du salaire et de l’accès au travail dans une ville populaire comme celle de Chenôve. "Il faut partir des idées des gens, de leurs propositions pour faire campagne. Il y a trop d’injustices sociales dans notre pays. On ne peut pas vivre sereinement quand il y a autant de disparités, quand on laisse la misère prospérer. C’est à nous, femmes et hommes de gauche, à porter une politique beaucoup plus juste socialement", estime la candidate du PS.

Face aux habitants de Chenôve, Anne Hidalgo a notamment évoqué sa proposition de baisse de la TVA de 5,5 % sur les carburants. "À une situation exceptionnelle, cette augmentation des prix de l’essence, il faut apporter une solution exceptionnelle c’est-à-dire une baisse de la TVA. Ce sera temporaire et ce sera massif. Ça doit aider les catégories populaires".

La candidate estime ainsi que l’économie sera le thème majeur de la campagne présidentielle. Anne Hidalgo en a alors profité pour présenter sa réflexion ce jeudi : avant de s’occuper des problématiques environnementales, il faudra d’abord s’attarder sur le porte-monnaie des Français. "La question écologique est d’abord sociale et économique. Une fois qu’on est sorti d’une logique de survie, on s’ouvre et se pose d’autres questions. On ne réussira que si on arrive à faire une politique sociale".

Sur le plan plus local, Anne Hidalgo est revenue, face à la presse, sur sa relation avec François Rebsamen. Pour rappel, le maire PS de Dijon n’a pas annoncé son soutien à la candidate investie par le parti. "Il y a un lien d’amitié historique entre nous. Il m’a reçu à son hôtel de ville tout à l’heure. Il y a un échange. Je sais que François Rebsamen est profondément social-démocrate et on a besoin de lui". Voilà ce que l'on nomme un appel du pied.

Nicolas Dupont-Aignan en visite dans plusieurs exploitations agricoles de Saône-et-Loire

Enfin, dernier candidat présent en Bourgogne en cette fin de mois d’octobre, Nicolas Dupont-Aignan. Le président du parti Debout la France s'est déplacé en Bresse ce jeudi, à la visite de plusieurs exploitations agricoles de Saône-et-Loire.

"Aujourd'hui, il y a des centaines de milliers de Français qui veulent revivre à la campagne. L'État bloque tout. Moi, l'un de mes objectifs majeurs pour cette campagne présidentielle, c'est de desserrer la construction dans les campagnes, de permettre l'accueil de nouveaux habitants qui souffrent en ville", explique celui qui se présente pour la troisième fois au scrutin national, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

"On a l'impression que tout est fait par l'État pour empêcher les communes rurales de renaître", estime Nicolas Dupont-Aignan qui a notamment rendu visite à un propriétaire d'un domaine équestre à Beauvernois, un village de 129 habitants. "C'est tout l'enjeu de ces visites de terrain, dire que l'on peut y arriver. Mais c'est le parcours du combattant. Il faut rendre le pouvoir aux communes, leur donner la liberté et permettre la création d'entreprises", conclut-il. 

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