La mortalité en Bourgogne-Franche-Comté plus élevée qu'au niveau national

D'après une étude de l'Insee, publiée ce vendredi 10 janvier, la mortalité en Bourgogne-Franche-Comté se révèle plus élevée qu'au niveau national. La mortalité prématurée est, elle, particulièrement marquée.

Au cours de l'année 2018, près de 30 100 Bourguignons et Franc-Comtois sont décédés. Dans la région, la mortalité est globalement supérieure à la moyenne nationale, apprend une étude de l'Insee, publiée ce vendredi 10 janvier.

Résumé : Mathieu Morel

D'après une étude de l'Insee, publiée vendredi 10 janvier, la mortalité en Bourgogne-Franche-Comté se révèle plus élevée qu'au niveau national. La mortalité prématurée est, elle, particulièrement marquée. ©France 3 Bourgogne

D'après les recherches de l'institut national de la statistique, la Bourgogne-Franche-Comté connaît de plus en plus de décès en raison du vieillissement de la population. Et ce, malgré les gains d'espérance de vie. En réalité, le problème ne date pas d'hier. Le nombre de décès ne cesse d'augmenter depuis ces dix dernières années et est en hausse de 11 % sur la dernière décennie.

Les tumeurs et les maladies de l'appareil circulatoire demeurent les principales causes de décès.

Le vieillissement de la population n’explique pas à lui seul le nombre relativement élevé de décès de la région. À âge et sexe donnés, les Bourguignons-Franc-Comtois ont tendance à avoir une mortalité de l’ordre de 2 % plus élevée qu’en France métropolitaine.

Une mortalité prématurée inquiétante

Près de 47 % des décès touchent des personnes âgées de 85 ans et plus. Mais, ce chiffre est à nuancer avec celui de la mortalité prématurée. En 2018, 4 800 personnes sont décédées prématurément, c'est à dire avant 65 ans. Soit 17 % des décès. Le chiffre est surtout 4 % supérieur à la moyenne nationale.

"La moitié de ces décès pourrait être évitable", explique l'Insee. Pour cause, un grand nombre de ces décès est lié à des comportements à risque et les addictions (alcool, tabac...).

La Nièvre et l'Yonne préoccupantes, le Doubs et la Côte-d'Or rassurent

En terme de mortalité prématurée, les Nivernais et les Icaunais sont particulièrement concernés. La Nièvre est même le 2e département de l’Hexagone, derrière le Pas-de-Calais, où la mortalité prématurée est la plus élevée. Quant à l'Yonne, le département présente une mortalité par tumeur la plus élevée de la région, notamment pour le cancer du sein : 

C’est aussi le département de Bourgogne-Franche-Comté où la part de femmes de 50 à 74 ans dépistées pour cette maladie est la plus faible.

La mortalité prématurée est particulièrement marquée en Bourgogne-Franche-Comté. Mais, le Doubs et la Côte d'Or se présentent comme "les bons élèves" de la région. Ces départements affichent même une sous-mortalité de 4 % par rapport à la moyenne métropolitaine. Les raisons ? Moins de comportements à risque en Côte d'Or, et moins de tumeurs dans le Doubs. Mais, l'étude de l'Insee n'explique pas si l'accès aux soins et les déserts médicaux influent dans ces écarts.

Autre point réjouissant : le taux de mortalité infantile a été divisé par trois en 40 ans dans la région. Il est passé, en 2016-2018 pour les garçons, de 4,2 décès pour 1 000 naissances vivantes contre 13,5 il y a 40 ans ; et de 3,5 contre 9,2 pour les filles.

Les espérances de vie dans la région
En Bourgogne-Franche-Comté, l'espérance de vie des femmes atteint 84,9 ans contre 78,8 ans pour les hommes.
L'écart entre les sexes se resserre depuis plusieurs années: de 8 ans et un mois en 1990, il est passé à 6 ans et un mois en 2018.
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