Des centaines de poissons ont été retrouvés morts à Luxeuil-les-Bains, ce dimanche, aux alentours de la zone d'activité Louis Pergaud. Des analyses sont en cours et la municipalité a pris des mesures de prévention. Explications.
Quel produit est venu empoisonner des poissons à Luxeuil-les-Bains ce dimanche ? Des centaines de poissons, carpes, brochets, goujons ou encore perches ont été retrouvés flottants sur le dos, dimanche matin, par un pêcheur du coin, aux abords de la zone d'activité Louis Pergaud. L'homme a directement prévenu le garde-pêche qui s'est empressé de contacter les pompiers. Ces derniers se sont rendus sur place pour évacuer les nombreux cadavres.
"C'est une pollution très ciblée, qu'on pense accidentelle, d'un produit non identifié dans l'immédiat. Par chance la zone polluée ne s'est pas étendue plus loin" nous a expliqué Louis Marthey, adjoint au maire, en charge des travaux, de l'eau et de l'assainissement. Ce dernier était d'ailleurs de permanence ce weekend.
Les résultats attendus cette semaine
Les gendarmes ont ouvert une enquête pour définir l'origine de la pollution, qui selon l'élu à la Ville n'est pas d'origine industrielle. "C'est une pollution ponctuelle, qui est terminée. Le mal est fait, mais ça ne dure pas. Les poissons vont revenir dans peu de temps. Si c'est de la malveillance, ça ne va pas être facile à identifier. L'ARS nous a contactés hier, ils sont également en surveillance".
La station de pompage du Pré Pusey a été fermée à la suite de la découverte, par mesure préventive. L'adjoint au maire se veut néanmoins rassurant : "L'Onema (ndlr : Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques) est sur le coup. Des analyses sont en cours ce matin. On aura les résultats dans deux-trois jours. Selon leur expérience, il pourrait s'agir d'une asphyxie de poisson dû à un produit temporaire. Ce n'est pas une huile ou un détergent. C'est sans odeur."
L'Agence Française pour la Biodiversité, installée à Vaivre, est également sur le coup mais n'est pas sûre d'obtenir des résultats. "Quand ce sont des produits qui n'ont ni couleur ni odeur, pourtant très corrosifs car très concentrés, c'est souvent dur de trouver l'origine du problème. On ne va pas forcément découvrir quelque chose car les prélèvements sont arrivés un peu tardivement. Si c'est du chlore, on ne trouvera rien. Si c'est des solvants, on peut avoir une trace" nous a expliqué Didier Ory, de l'AFB. Les résultats des analyses sont attendus dans la semaine.
Affaire à suivre...