Nans-sous-Sainte-Anne : un an après, la taillanderie est toujours à vendre

La Taillanderie, située à Nans-sous-Sainte-Anne dans le Doubs, cherche toujours sa ou son repreneur. Le musée est quant à lui toujours ouvert. Détails. 

"Situé sur un secteur touristique du Jura, venez découvrir ce magnifique domaine étendu sur 3.8 hectares de terres avec aménagements d'accueil et de plus de 1700 m2 de bâtiments à fort potentiel de développement" explique l'annonce toujours en ligne sur le site de vente leboncoin.fr. Depuis un an, la taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne cherche un repreneur.

Après le décès de son propriétaire, le Lorrain Jean-Claude Freyburger fin janvier 2019, ses héritiers ont décidé de mettre en vente ce bâtiment datant du 19e siècle. Le bien est mis en vente au prix de 850 000 euros. Le bien comprend tout le domaine, étendu sur 3.8 hectares de terres avec aménagements d'accueil et de plus de 1700 m2. "Un autre corps de bâtiment propose près de 280m2 habitables et 450m2 de dépendances offrant diverses possibilités d'aménagement (chambres d'hôte, hôtel, activités équestres, etc ...) avec travaux à prévoir" indique l'agence en charge de la vente du bien. 

"Pas de nouvelles"

Le maire du petit village de 160 habitants nous confirme que le bien en question ne déplace malheureusement pas les foules. "Tout est vendu en bloc, à ce prix-là 850.000 euros ce n'est pas prêt de partir..." s'inquiétait-il d'ailleurs il y a un an.

"Je n'ai pas beaucoup de nouvelles sur ce dossier-là. La taillanderie est toujours en vente. Une agence s'occupe des affaires du propriétaire. On a été contacté en automne dernier car un soit disant acquéreur potentiel était intéressé pour voir le bien. Le rendez-vous a été reporté et depuis je n'ai pas eu de nouvelles" détaille Emmanuel Cretin, maire de la commune. Et d'ajouter : "Le préfet avait souhaité rencontrer la famille pour rapporter les enjeux de ce dossier, notamment en raison de sa fonction de monument historique."
En effet, la taillanderie (le nom désigne les ateliers destinés à la fabrication des outils coupants) de Nans-sous-Sainte-Anne et ses installations mécaniques sont classées aux monuments historiques, par arrêté du 16 novembre 1984. 

À son apogée elle produisait environ 20 000 faux par an et 10 000 autres outils vendus dans 27 départements en France, mais aussi en Suisse et en Afrique du Nord. 

"Avec les moyens du bord"

Le bâtiment abrite de nos jours un musée, toujours en fonctionnement après une interruption en raison de la pandémie liée au coronavirus. "L'activité du musée ne s'arrêtera pas" rassurait l'an dernier Sylvain Debray, gestionnaire du site. Il nous confirme que c'est toujours son intention aujourd'hui. 

"Pour l'instant il n'y a personne. Il y a eu aucun contact probant par rapport à la vente. Mais je ne suis pas inquiet, l'activité continue. Pour l'instant, j'arrive à bien entretenir le lieu" nous confirme-t-il, tout en détaillant : "Pour l'instant, il n'y a pas de gros investissement à faire. Ca fait des années et des années que je me débrouille avec les moyens du bord. Je suis tantôt maçon, tantôt charpentier, tantôt couvreur" s'amuse Sylvain Debray qui continue à oeuvrer chaque jour pour la transmission des savoirs-faire traditionnels, dans ce joli coin de Franche-Comté. 
 
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