Alors que la canicule sévit depuis plusieurs jours, les agriculteurs s’affairent dans les champs, car c’est la période des foins. La chaleur est plutôt bénéfique pour la qualité du fourrage, mais il faut rentrer la récolte sans tarder, sinon l'herbe sera trop sèche.
A Saint-Benin-d'Azy, dans la Nièvre, des records de chaleur ont été battus ces derniers jours. Au soleil, le mercure dépasse parfois les 40 degrés.
"On essaye de faire attention à nous et au matériel, parce que ça chauffe beaucoup plus que d’habitude", dit Béryl Roblin.
Pas facile de travailler dans ces conditions. Mais, les agriculteurs n’ont pas le choix : il faut à tout prix faucher pour récolter l’herbe qui servira à nourrir les animaux pendant l’hiver.
La chaleur présente des avantages : elle permet d'accélérer le séchage de l'herbe et de favoriser sa conservation. En ce moment, il suffit de retourner le foin deux fois pour qu'il soit prêt à être mis en bottes.
Mais, il faut faire vite, sinon l’herbe risque d’être trop sèche et de perdre ses qualités alimentaires.
De plus, si la chaleur se prolonge et grille la végétation dans les prés, il faudrait alors entamer les stocks de fourrage pour commencer à nourrir les animaux dès le mois de juillet, comme ce fut le cas l'an dernier.
Résultat : avant même l’arrivée de l’automne, de nombreux éleveurs avaient dû piocher dans les réserves prévues pour l’hiver. Le prix du fourrage s’était envolé et la situation était tellement tendue que certains avaient dû vendre des animaux, faute de pouvoir les nourrir.
Reportage de Rémi Chidaine, Tania Gomès et Hugo Piguet avec :
-Béryl Roblin, agriculteur
-Olivier Vieux, agriculteur