La fermeture des petits cafés et des bistrots est une réalité depuis plusieurs années dans les zones rurales. Dans la Nièvre, ce sont près de 80 petits commerces qui ferment chaque année. Une situation qui alerte les professionnels du secteur.
À Villapourçon dans la Nièvre, le bistrot "Le Refuge" est une institution. Derrière le comptoir, Marie-Lou, bientôt 85 ans.
Alsacienne d'origine, d'abord employée de maison à Paris, elle part pour le Morvan avec son mari en 1979. Depuis, pas question pour Marie-Lou de penser à autre chose que son commerce. "Il faut avoir de l'activité, sinon qu'est-ce que l'on ferait ?", confie-t-elle.
Mais avec la fermeture successive des commerces de proximité, la question de l'avenir du bistrot trotte dans les têtes. "Si l'on n'a plus ça, on n'a plus qu'à rester chez soi et il n'y a plus de communication", s'inquiète un habitant.
Se réinventer
Pour les professionnels du secteur, ces lieux de vie doivent être préservés en prenant en compte les évolutions du métier. "Il faut réfléchir à quel est le métier de demain dans les cafés, hôtels, restaurants en ruralité", indique Glen Markusse de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie de la Nièvre.
Un défi à relever pour préserver la vie dans les villages, et permettre la transmission de ces lieux indispensables aux liens sociaux au cœur du monde rural.