Christian Paul, député de la Nièvre et chef de file des députés frondeurs du PS, a appelé à "réunir la gauche" et à définir après les régionales "un nouvel agenda politique qui rende ce rassemblement possible".
"Il faut implorer toute la gauche de se rassembler"
Le premier tour des régionales qui a eu lieu dimanche 6 décembre 2015 est "la démonstration grandeur nature que la seule stratégie possible, c'est de réunir les gauches", déclare l’élu bourguignon."Une partie des socialistes s'était aventurée vers une alternative stratégique au centre. Cette alternative stratégique n'existe plus depuis hier soir", estime-t-il, en soulignant que "les forces du centre droit n'ont à aucun moment élevé la voix pour donner une consistance à cette option là".
Dans la perspective du second tour dimanche 13 décembre, "il faut bien sûr implorer toute la gauche de se rassembler", mais "c'est bien en amont des élections qu'il faut réunir la gauche", souligne-t-il. "Le rassemblement de la gauche ne s'improvise pas à la veille d'une élection. On entend aujourd'hui tous ceux qui ont contribué à diviser la gauche appeler à son rassemblement. Mais pour être le chef d'une majorité il faut (...) l'aimer, et pas seulement s'adresser à elle comme à une bouée de secours".
"Il faut un nouvel agenda politique après les régionales"
Pour le député de la 2e circonscription de la Nièvre, "il faut un nouvel agenda politique après les régionales (...) pour mettre fin à cette dérive qu'on a sentie depuis 2014". "On perd toute chance de rassembler la gauche" si le gouvernement et le parlement continuent sur la même voie qu'aujourd'hui, affirme-t-il.Interrogé sur la décision du PS de demander à ses têtes de liste de se retirer en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, PACA et Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, Christian Paul estime que c'était "une décision d'une très grande brutalité politique" et qu'il faudrait "analyser les causes profondes" qui ont amené à cette situation.