À Cosne-sur-Loire (Nièvre), l'offre de soin est chamboulée depuis la fermeture de la maternité début 2018, puis de la clinique fin 2019. En mars dernier, le Premier ministre a confirmé l'engagement de l'Etat pour la construction d'un nouvel hôpital. Faisons le point sur ce projet.
Depuis la fermeture de la clinique en 2019, l'offre de soin s'est fortement restreinte à Cosne-sur-Loire (Nièvre) : plus de chirurgie, peu de spécialistes et la peur de devenir un désert médical. C'est peu dire que pour les habitants, le nouvel hôpital est très attendu.
"On avait une clinique, qui est fermée. Maintenant, il faut monter sur Nevers, Gien ou Bourges. On est sinistré ici", confie un habitant rencontré dans les rues de la commune. "Si on avait plus de spécialistes, plus de possibilité pour se faire soigner, ce serait vraiment bien. Je pense que c'est attendu par beaucoup de gens", ajoute une autre.
Les médecins aussi se réjouissent d'un futur hôpital flambant neuf. Actuellement, les services restants sont partagés entre les anciens locaux de la clinique, et le site historique vétuste. "Pour nous, c'est un projet qui est positif dans la mesure où il va améliorer l'offre de soins pour tout le bassin de population. Il devenait obligatoire parce qu'on va se mettre aux normes. On fonctionne sous un régime de réquisition dans les locaux d'une clinique privée", indique le docteur Thierry Brock, praticien hospitalier.
"Un gros travail d'attractivité"
Depuis l'officialisation de la construction d'un nouvel équipement par le Premier ministre en mars dernier, les étapes se sont précisées. Le permis de construire devrait être déposé fin 2022, pour une livraison de l'hôpital en 2025.
Il regroupera urgences, imagerie, services de médecine, avec l'espoir de voir revenir un jour la chirurgie et peut-être la maternité, s'il est possible de recruter des praticiens.
"On va avoir le bâtiment, on va avoir les outils. Maintenant, il faut qu'on ait les médecins. Donc on a un gros travail d'attractivité pour faire venir sur Cosne-sur-Loire des médecins hospitaliers", reconnaît Daniel Gillonnier, le maire sans-étiquette.
Le seul désaccord concerne le lieu. Une parcelle appartenant à la commune est pressentie, à proximité de l'autoroute et d'un lotissement. Mais un collectif de riverains met en avant un autre site, aux caractéristiques selon eux plus appropriées : "l'accessibilité, les réseaux qui sont tout faits, pas de travaux supplémentaires de voirie comme sur l'autre site, pas de rond-point à créer, pas de route à créer", liste François Laberthe, membre du collectif Mieux choisi, mieux réfléchi. "On n'est pas contre un hôpital. Au contraire, on est pour à 200 %. Mais il faut qu'on prenne le temps de la réflexion."
Le projet devrait être précisé par les différents comités de pilotage dans les prochains mois. Les premiers travaux, eux, devraient débuter mi-2023.