Dans la Nièvre, le collège d'Imphy ferme ses deux classes de troisième à cause du Covid-19

À Imphy (Nièvre), le collège Louis Aragon a fermé deux classes de troisième, quatre professeurs sont positifs au covid-19. Pour assurer le bon déroulé des épreuves du brevet (30 juin et 1er juillet), les élèves ont des cours à distance jusqu'au mercredi 29 juin.

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À Imphy, le collège Louis Aragon a dû fermer ses deux classes de troisième. Quatre professeurs sont positifs au covid-19, dont trois qui donnent des cours aux troisièmes. Cette fermeture intervient huit jours avant les épreuves de brevet. Elles auront lieu jeudi 30 juin et vendredi 1er juillet. 

Pour maintenir un suivi des élèves, un dispositif de télé-enseignement a été mis en place à partir de ce mercredi 22 juin et jusqu’au 29 juin. Presque une habitude pour l’établissement qui a déjà fait face à la crise sanitaire. "Quelque part on sait faire maintenant. On a repris les habitudes d’il y a deux ans", indique Jean-François Chéritel, principal du collège. 

En réalité la fermeture des deux classes de 56 élèves est une consigne de l’ARS (Agence régionale de santé). Pour assurer le bon déroulé des épreuves, le seuil à partir duquel il faut fermer une classe a changé. Une classe ferme s’il y a au moins trois cas positifs au covid-19, corps enseignant compris. Il y a aussi deux cas de covid-19 chez les collégiens, mais pas dans le même niveau. À la connaissance du rectorat de Dijon, c’est le seul cas de fermeture de l'académie.

Quasiment une semaine avant le brevet, comment les élèves sont-ils suivis ?

Le principal explique que les professeurs mettent en ligne des fiches de travail sur les cinq disciplines du brevet : français, mathématiques, histoire-géographie, sciences de la vie et de la terre et technologie. Les fiches sont disponibles sur l’ENT (espace numérique de travail) du collège. 

Les professeurs peuvent aussi faire des visioconférences, même si c’est un peu plus compliqué. "Toutes les familles sont équipées pour recevoir en pièces jointes les fiches de travail mais elles ne le sont pas toutes pour des visioconférences", souligne Jean-François Chéritel. Les professeurs restent tout de même à la disposition des élèves qui le souhaitent.

Cette petite période de confinement devient un séminaire de révisions.

Jean-François Chéritel, principal du collège Louis Aragon

Les professeurs dont les matières ne sont pas traitées pour le brevet se partagent les 56 élèves pour s’assurer qu’ils se connectent à l’ENT. "Ils envoient aussi aux élèves des messages d’encouragement, et parfois de remontrances."

Quel risque pour l’épreuve ?

Si un élève est malade il devra repasser les épreuves en septembre. Pour Jean-François Chéritel, il est d'autant plus pertinent de fermer la classe, puisque pour l’instant il n’y a pas de contaminations chez les élèves de troisième,  "le cluster est en salle des profs".

Normalement tout le corps enseignant est mobilisé pour surveiller les épreuves. "Les professeurs malades ont de bonnes chances de revenir, mais il y a quand même un risque de pénurie dans la mesure où on ne sait pas qui va tomber malade", avertit le principal du collège.

Alors pour amortir le risque, le collège a prévu de faire passer les épreuves dans un préau clos. Une bonne initiative si les températures venaient à augmenter selon le principal. Et surtout elle permet de faire une économie de surveillants. "Au lieu de trois salles avec deux surveillants dans chaque, il y aura trois surveillants dans le préau" explique-t-il. Les trois professeurs restant pourront donc s’occuper des  élèves qui ont besoin d'un AVS (auxiliaire de vie scolaire).

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