Environ 70 personnes se sont réunies devant l'hôpital de Decize (Nièvre), ce 8 février. Une mobilisation en réaction à la fermeture temporaire des urgences de l'établissement le week-end dernier.
24 heures de fermeture, 24 heures de trop. Entre samedi 4 et dimanche 5 février, les urgences et le Smur du centre hospitalier de Decize (Nièvre) ont temporairement affiché porte close. Une décision prise par la direction suite au désistement au dernier moment d'un intérimaire... mais pour les élus locaux comme pour les habitants, pas question de laisser passer. Environ 70 personnes se sont réunies, ce 8 février, devant l'établissement pour protester contre cette suspension.
"Le service des urgences de Decize, c'est un peu plus de 11 000 entrées par an. Ça fait 30 par jour, donc on sait qu'au moins 60 personnes n'ont pas pu trouver de réponse à leurs difficultés, voire à leur détresse", s'est affligé David Colas, le maire (DVD) de Verneuil, une commune voisine.
Quasiment tout le monde passe par les urgences : les gens qui sont malades mais aussi les gens qui souffrent de pathologies aigües et qui doivent être en mesure d'être pris en charge rapidement. Et là, on n'est pas en mesure d'apporter une réponse, donc il y a un problème.
David Colas,maire (DVD) de Verneuil
À Nevers, un pont aérien pour lutter contre le manque de personnel médical
Voilà la solution proposée par Denis Thuriot, maire (Renaissance) de Nevers, pour lutter contre la désertification médicale : établir une liaison aérienne avec Dijon afin de permettre à des praticiens de se rendre rapidement dans le département. "Le personnel soignant de Dijon rechigne à faire les 2h30 à 3 heures de trajet par la route dans des conditions de sécurité parfois discutables, et je les comprends. Ma priorité, c'est qu'ils puissent venir, et en 35 minutes, il y a beaucoup plus de candidats !", expliquait alors l'élu.
Résultat, le premier vol de ces "flying doctors" a eu lieu le 26 janvier dernier. Huit médecins ont fait le déplacement (une cardiologue, un pneumologue, une médecin maxillo-facial, deux généralistes, un orthopédiste, une médecin nucléaire et un gynécologue-obstétricien). Pour l'heure, la liaison doit se faire chaque jeudi, sans qu'on sache si le dispositif pourrait être élargi à d'autres hôpitaux.