Mardi 12 septembre 2017, le tribunal correctionnel de Nevers rendra sa décision dans le cadre du procès de l'accident de l'usine Aperam, à Imphy, dans la Nièvre. Deux employés avaient perdu la vie en 2012, asphyxiés dans un four pourtant à l'arrêt.
Depuis cinq ans, les familles des victimes attendent des réponses. Pourquoi Pietro Arena et Marc Masset ont trouvé la mort sur leur lieu de travail ? Le tribunal correctionnel de Nevers rendra son jugement ce mardi 12 septembre 2017.
Le drame s'est noué le 14 novembre 2012 dans l'usine Aperam d'Imphy dans la Nièvre. Deux hommes de 62 et 41 ans perdaient la vie dans cette fonderie dans le cadre de leur métier. Pietro Arena, opérateur d'une entreprise sous-traitante, réalisait des travaux de maintenance au fond d'une cuve quand il s'est évanoui. Marc Masset, salarié d'Aperam, a lui aussi perdu connaissance alors qu'il tentait de porter secours à son collègue en détresse. Les deux hommes décèdent sur le chemin de l'hôpital asphyxiés par l'argon, un gaz présent au fond de la cuve.
Cinq ans plus tard, le 27 juin 2017, le tribunal correctionnel de Nevers se penchait sur l'affaire. Trois entreprises gérant le chantier étaient poursuivies en tant que personne morale : Aperam Alloys Imphy, Fusisef et Inteco. La question de la responsabilité de ces trois sociétés était au coeur de ce procès. Le procureur a pointé l'absence de détecteurs de gaz pour les salariés et une signalétique défaillante… Selon lui, le délit d'homicide involontaire est pleinement caractérisé. Il a requis des amendes allant de 25.000 à 75.000 euros. Les entreprises se sont rejeté la faute et ont nié toute responsabilité.