La truffe de Bourgogne est de retour après trois années de sécheresse

La saison de la truffe de Bourgogne a commencé depuis la mi-septembre. Les trufficulteurs saluent le début prometteur de la saison, notamment dans la Nièvre, après trois années fortement pénalisées par la sécheresse.

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C’est un diamant noir qui fait saliver les plus fins gourmets. La truffe, à l’odeur reconnaissable entre toute, est de retour en Bourgogne et notamment dans la Nièvre après trois années de sécheresse, qui avaient impacté les récoltes. La période de production a commencé le 15 septembre dernier.

Le museau au ras du sol, l’œil vif, Iris est la fidèle alliée de Fabrice Balleret, trufficulteur et membre du syndicat des producteurs de truffes de Bourgogne. Le border collie participe activement à la traque de la perle noire.

Dans cette parcelle boisée de la commune de Marzy, la récolte est jusqu’ici prometteuse pour Fabrice Balleret et sa chienne. "Pour un début de saison, je trouve que ce n’est pas trop mal. Les truffes sont de belle taille. On récolte encore quelques truffes un peu claires. Donc je pense que pendant un bon mois, on devrait en trouver de belles", se satisfait-t-il.

C'est la truffe de Bourgogne qui sera récoltée dans 6 à 8 ans sur ce terrain communal à Seichamps, près de Nancy. © Sophie Hemar / France Télévisions

Selon lui, les premiers champignons sont fermes, avec une chaire marbrée. De quoi renouveler le plaisir de la découverte. "On espère toujours trouver la belle truffe avec un parfum très odorant. Là d’ailleurs, elles ont un parfum magnifique !", commente avec gourmandise Fabrice Balleret.

Anticiper les effets du réchauffement climatique

Malgré les signes encourageants de ce début de récolte, le trufficulteur a une préoccupation : tenter, dès à présent, de trouver une parade aux effets du réchauffement climatique. En quatre ans, sa parcelle de charmes a dépéri alors que le champignon pousse dans les racines de ces arbres. Pour les remplacer, Fabrice Balleret va planter de nouvelles essences : des chênes et des bouleaux importés du sud et de sud-ouest de la France.

Fabrice Balleret a fait le choix de planter de nouvelles essences d'arbre. © Sophie Hemar / France Télévisions

"On a été obligé d’abattre les arbres et nous essayons de replanter des truffiers d’autres essences qui peuvent résister un peu plus à la sécheresse. Je teste des choses par rapport à ce que je vois dans la nature pour changer un peu".

Il faudra attendre près de 12 ans pour que des champignons se développent autour de ces nouveaux plants. D’ici-là, Fabrice Balleret espère que le climat restera à peu près clément, pour continuer à produire des truffes de Bourgogne dans la Nièvre.

La Bourgogne-Franche-Comté produit en moyenne 2,5 tonnes de truffes chaque année sur les 50 tonnes issues des cultures françaises.

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