Mort de Geneviève de Fontenay : "elle a été mon guide", dit Cindy Fabre, directrice du concours Miss France

La célèbre "dame au chapeau" s'est éteinte mardi 1er août à l'âge de 90 ans. Cindy Fabre, actuelle directrice du concours national et originaire de la Nièvre, lui a rendu hommage.

C'est un "pan de notre histoire" qui disparaît. Mardi 1er août, Geneviève de Fontenay, ex-présidente du comité Miss France, est morte à 90 ans d'un arrêt cardiaque. Depuis l'annonce de sa disparition, les hommages se multiplient. Nous avons recueilli celui de Cindy Fabre, Miss France 2005 originaire de Cosne-sur-Loire (Nièvre), et actuelle présidente du concours de beauté.

Comment avez-vous réagi en apprenant le décès de Geneviève de Fontenay ?

Cindy Fabre : Je pense que je suis encore dans le déni. Pour l’avoir vue il y a quelques mois, elle vieillissait certes, mais elle allait très bien. On a échangé autour d’un verre de crémant et de quelques douceurs lorraines qui lui tenaient tant à cœur. On a parlé de la vie de tous les jours, du passé, avec légèreté... J'ai du mal à y croire.

Et puis j'ai eu une pensée pour elle il y a quelques jours. On est au mois d’août. Le 30 août, ça allait être son anniversaire. Elle le détestait puisque, pour elle, on ne gagne pas une année, mais on en perd une.

Vous avez été élue sous "l'ère de Fontenay". Quel souvenir gardez-vous d'elle ?

C. F. : Pour moi, ce n'est pas qu'un souvenir. J'en garde énormément. Geneviève de Fontenay, c’est la dame au chapeau. C’est quelqu’un que vous avez sans doute croisé en voiture ou dans votre région ou village. C’est une personnalité qui a marqué notre histoire, et bien entendu c’est inégalable.

Si je devais en retenir un, ce serait sûrement le premier : quand elle s’est adressée à moi, lorsque j’ai été élue et que je ne savais pas quoi faire. Elle m’a dit : "faites coucou". Ce coucou si représentatif de la marque Miss France.

Ça a été son premier conseil, comme une bouée de sauvetage parce que je ne savais pas quoi faire à ce moment. Ça a été le début d'un bel accompagnement. Elle a été un guide depuis l'âge de mes 19 ans. Elle continue de m'habiter tous les jours.

C'était à la fois une guide dans les valeurs, mais aussi une guide touristique ! Elle avait parcouru toutes les régions, les connaissait par cœur.

Cindy Fabre

À côté de Geneviève de Fontenay, rien ne pouvait vous arriver. Elle méritait le respect, peu importe où vous alliez, les gens l’estimaient et l’accueillaient avec générosité. Elle s’émerveillait de la beauté de la France, des paysages, de toutes les régions, de leurs richesses.

Vous êtes désormais directrice du concours Miss France. Comment a-t-elle perçu votre accession à ce poste ?

C. F. : Elle était ravie parce que je faisais partie de "ses" miss. Et soulagée aussi, parce que quand vous laissez le projet de votre vie entre les mains de quelqu’un d’autre, vous ne savez pas ce que cette personne va en faire. Mais quand vous la connaissez très bien et vous l’avez un peu façonnée, c’est évidemment rassurant.

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Pour elle, c'était aussi un aboutissement de se dire que ce qu'elle a créé va perdurer avec quelqu'un à qui elle a transmis la richesse de ses valeurs.

Lorsque l’on m’a nommée directrice du concours, j’avais besoin de lui annoncer personnellement, parce que c’est en partie grâce à elle. On a passé de bons moments. On a rigolé, on a échangé... J'aurais aimé le reproduire encore et encore et encore.

Vous avez toujours gardé des liens ?

C. F. : Toujours. J’avais besoin de son approbation, j’avais besoin de ses conseils, de l’entendre. Quand vous quittez votre cocon familial du haut de vos 19 ans, pour être projetée dans une aventure inconnue, automatiquement il y a des personnes qui font partie de votre nouvelle famille et de votre histoire, des personnes qui vous accompagnent dans les épreuves et dans votre évolution.

Son empreinte sera présente pendant la prochaine cérémonie ?

C. F. : Chaque année, quand on peut la mettre en avant et la remercier on le fait. Elle est là et sera là tout le temps, à nos côtés, à la moindre occasion. J’espère qu’elle fera partie fortement de toutes les élections nationales.

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Je lui ai toujours dit que cette aventure j’avais envie de la faire à ses côtés, même si elle n’était pas présente physiquement, pour qu’elle puisse être fière. En tout cas, elle va être au quotidien dans mes pensées.