Des lâchers d’eau sont réalisés depuis lundi 14 février au barrage des Settons dans le Morvan, afin d’évaluer les conséquences de la vidange prochaine du lac. L’Etat appelle les promeneurs à la vigilance.
Depuis lundi 14 février, le débit de la Cure s’est considérablement accru. Car en amont d’importants lâchers d’eaux sont réalisés dans la rivière depuis le barrage des Settons. Des lâchers conduits par paliers, qui atteindront 10 mètres cubes par secondes en début d'après-midi. Un débit supérieur aux lâchers pratiqués habituellement pour les descentes de canoë-kayak dans le cadre du Rallye de la Cure (7 mètres cube par seconde), mais qui reste inférieur aux débits de crue.
Un débit important sur la Cure
Les services de l’Etat appellent les promeneurs et les habitants des rives de la Cure à rester vigilants aux abords de cette rivière, particulièrement sur les communes de Montsauche-Les-Settons, Gouloux, Saint-Brisson, Dun-les-Places, Marigny-l’Église, Quarré-les-Tombes (Yonne), St-Germain-des-Champs (Yonne).
Une surveillance sur site a été mise en place et devrait durer encore toute la journée du mardi 15 février. Le retour à la normale est prévu en fin de journée. Par ailleurs, la navigation reste interdite sur la Cure comme chaque hiver jusqu’au 15 mars.
Une vidange nécessaire à la restauration du barrage
Ces lâchers d’eaux doivent servir de test, pour étudier les éventuelles conséquences de la vidange du lac des Settons prévu le 16 août .
"On veut se rendre compte physiquement sur le terrain de l’impact de la vidange, pour pouvoir en discuter avec les exploitants agricoles, les riverains et anticiper tout ce qui va se passer au mois d’août", explique Olivier Prudhommeaux, le chef de la subdivision "gestion de la Loire", à la direction départementale des territoires de la Nièvre. "La baisse du niveau du lac sera vraiment anecdotique et sera compensée d’ici un mois ou deux avec la pluviométrie habituelle", ajoute-t-il.
Ce lac artificiel de 366 hectares, situé au cœur du parc naturel régional du Morvan dans la Nièvre, est vidangé tous les dix à vingt ans, pour des opérations d’entretien. La dernière fois, c’était en 2008.
La vidange du lac devrait à nouveau être réalisée cet automne afin de restaurer le barrage. Les travaux comprendront notamment la reprise intégrale de l’étanchéité du barrage, datant de 1963, et devraient durer jusqu’en 2023. Un chantier de 7,5 millions d'euros selon la préfecture de la Nièvre, indispensable pour assurer la sécurité du site, et préserver à long terme les activités économiques autour du lac.