Le président Emmanuel Macron a annoncé, ce mardi 16 avril, vouloir rebâtir Notre-Dame "en 5 ans". Mais reconstruire de tels monuments prend du temps, des décennies souvent. C'est le cas à Nevers où la cathédrale a du être, en grande partie, reconstruite après la seconde guerre mondiale.
À Nevers, la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte domine la ville depuis des siècles. Pourtant, comme ce sera le cas pour Notre-Dame de Paris, elle a fait l'objet d'une reconstruction. Juillet 1944 : un bombardement allié manque sa cible et détruit près d'un tiers de l'édifice. La guerre terminée, la reconstruction doit débuter. Un chantier mené par étapes : "Depuis le bombardement, il a fallu plus d'une vingtaine d'années de travaux de restauration. Puis s'est enchaîné le chantier de la création des vitraux contemporains", raconte Jean-Michel Drugeon, président de la commission d'art sacré du diocèse de Nevers.
Retour sur des siècles d'Histoire :
Vitraux, choeur, clocher... Tout à refaire
Engagée et financée en totalité par l’État à hauteur de 9 millions d'euros, la restauration du clocher de la cathédrale de Nevers, propriété de l’État, a été l’un des chantiers de sculpture monumentale les plus ambitieux engagés par le ministère de la Culture ces dernières années.Après le clocher, le choeur et les vitraux modernes, la cathédrale a depuis quelques semaines un nouveau mobilier liturgique. Des éléments ajoutés au fil des années et des budgets. Avec le choix de ne pas figer l'édifice dans une époque comme l'explique Monseigneur Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers :
Cette église n'a jamais cessé d'évoluer. Elle a été construite et reconstruite avec des éléments architecturaux de tous les siècles, jusqu'au XXIe siècle.
Au total, près de 70 ans de chantiers successifs depuis le bombardement qui s'ajoutent à l'entretien nécessaire. Une nouvelle campagne de travaux a débuté sur les façades et devait durer jusqu'en 2022.
Le reportage de Rémy Chidaine, Tania Gomes, Claudes Heudes et Guy Marlier :Intervenants : Jean-Pierre Serapiglia, technicien des bâtiments de France ; Jean-Michel Drugeon, président de la commission d'art sacré du diocèse de Nevers et Monseigneur Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers.