Les salariés de l'entreprise Look fixations veulent leur part des bénéfices records réalisés par le groupe Rossignol. Après une journée de grève lundi, les négociations se poursuivent.
Plus de 14 millions d'euros de bénéfices pour le groupe Rossignol en 2022 et combien pour les salariés de ces filiales ? C'est la question que se posent les salariés de Look fixations de Nevers, une entreprise qui fabrique des fixations de ski. "Nous voulons une redistribution des bénéfices" explique Eric Guéret, délégué syndical FO.
Dans le cadre des négociations annuelles, l'intersyndicale a fait valoir la forte implication des salariés dans ces bons résultats pour demander une augmentation mensuelle de 150€ et une prime de 1000€. Suite au refus du groupe français de fabrication de skis, les salariés de toutes les filiales se sont mis en grève ce lundi 24 mai : "Il y a eu une forte mobilisation, surtout à Nevers où on a compté 80% de grévistes" rapporte Eric Guéret.
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"Le personnel voit notre directeur Vincent Wauters à la télévision vanter nos bons résultats alors c'est normal de vouloir notre part, complète Eric Guéret. Il y a eu des années très difficiles avec la fermeture des stations de ski. On nous a demandé beaucoup d'efforts mais, là, le chiffre d'affaires a augmenté de 30%."
Du jamais vu depuis 2010 !
Eric Guéret, délégué syndical FO de Look fixations
La direction de Rossignol propose de son côté 600 € d'augmentation par an ainsi qu'une prime de 500€. Les négociations ne sont pas terminées : ce mercredi, les délégués syndicaux de Look fixations se mettront pour la troisième fois autour de la table. Les sièges sociaux de Rossignol et Dynastar négocient eux aussi. Chaque entreprise ayant un fonctionnement et une convention collective différents, les accords le seront aussi. Sans avancées significatives, les salariés qui ont repris le travail envisagent une nouvelle journée de grève la semaine prochaine.
