Pendant deux semaines, des étudiants, chercheurs, artistes, se sont retrouvés à Nevers pour bricoler et réfléchir autour des nouvelles technologies. La "Nø School" est une sorte d'école alternative, qui remet notamment en cause le principe d'obsolescence programmée.
Des circuits imprimés, des diodes, des composants de toutes sortes. Une quinzaine de passionnés se sont rassemblés à Nevers pendant deux semaines au mois de juillet pour tenter de disséquer et détourner des appareils électroniques. Encadrés par des chercheurs, des artistes ou des designers, ils bénéficient d'une sorte de laboratoire. Chaque matin, ils créent ou essayent d'améliorer des objets de communication.
Les participants viennent du monde entier et presque tout se fait en anglais. Croiser les cultures et les disciplines. L'idée de cette "Nø School" vient de Benjamin Gaulon. Ancien lycéen et étudiant à Nevers, il voulait mélanger formation et discussions critiques autour des technologies et de l'obsolescence programmée.
"Le but, c'est de questionner nos rapports aux technologies. Et spécialement s'intéresser aux impacts sociaux et environnementaux des technologies, détaille Benjamin Gaulon. On sait que la durée de vie d'un téléphone portable est de plus en plus courte. Ça représente des millions de téléphones qu'on jette chaque année, alors qu'on pourrait peut-être les réparer ou s'en reservir si les fabricants nous laissaient le faire ou si c'était plus facile."
Au cours des deux semaines, ils abordent autant l'électronique que la programmation, la vidéo et le son. Toutes les créations sont ensuite exposées jusqu'en septembre à Nevers, à la galerie Ravisius Textor.