Si la mobilisation des élus et de la population de la Nièvre ont permis à Clamecy de sauver ses urgences de nuit il y a quelques mois, les services publics continuent de s’éteindre dans la ville. Se sentant laissés pour compte, près de 2 000 habitants sont partis en 40 ans.
Un exemple parmi tant d’autres. Clamecy, ville d’un peu moins de 4 000 âmes, nichée au nord de la Nièvre, subit depuis des années des services publics amoindris, poussant notamment à l’exode de ses habitants. En 40 ans, ils sont 2 000 à avoir quitté les lieux. Un mal commun aux villes rurales, chacune se posant comme exemple d’une France fracturée, où le sentiment d’être abandonné par l'Etat est grand, accentué par une accessibilité aux services publics de plus en plus difficile.
A Clamecy, comme dans ses villes cousines, les habitants feront partie des premiers touchés par les hausses des taxes sur les carburants et celles de l’électricité et du gaz. Ils sont obligés de prendre la voiture pour travailler ou accéder à des services publics qui échappent à leur ville.
Le guichet de la gare voué à disparaître
L'hôpital public a certes sauvé, grâce à une large mobilisation des élus et de la population, son service d’urgence de nuit, mais il avait vu fermer auparavant les services de maternité et de chirurgie.
A Clamecy, l'inquiétude générale quant à la poursuite de l'étiolement des services restants ne se dissipe pas. Et ce n'est pas le guichet de la gare, ouvert deux jours par semaine et voué à disparaître, qui va relancer l'optimisme des habitants.
Le reportage d'Arthur Nys et Yohann Etienne avec :
- Claudine Boisorieux, maire de Clamecy
- Yolande Bernot, agent des services hospitaliers à l'hôpital de Clamecy
- Jean-Luc Roch, retraité
- Maxime Cases, barman
- Claude Legay, professeur de philosophie
- Alain Marchet, infirmier urgentiste
- Gilles Noël, maire de Varzy