Les mois de juin et de juillet 2021 ont particulièrement été arrosés. Or, l'excès d'eau et des températures basses ne font pas le bonheur des maraîchers. Illustration dans la Nièvre.
Un record de précipitations
Vous avez l'impression qu'il a beaucoup plu sur notre pays ces dernières semaines ? Ce n'est pas qu'un ressenti. La France a battu un record de pluviométrie comme le montre ce graphique publié par Météo France sur son compte Twitter.
A l'échelle de la France métropolitaine du 16 juin au 15 juillet, il est tombé 144 mm de pluie, un record sur cette période depuis le début de ce type de mesure (1959). Sur cette même période, les années les plus sèches sont 2015 avec 15 mm et 2019 avec 25 mm. pic.twitter.com/n2aecswdue
— Météo-France (@meteofrance) July 16, 2021
"Du 16 juin au 15 juillet, il est tombé 144 mm de pluie, un record sur cette période depuis le début de ce type de mesure", constate Météo France.
Le phénomène a même été plus fort en Bourgogne avec un cumul de précipitations agrégé s'élevant à 192 mm sur la même période, toujours selon Météo France. Dans notre région, le précédent record datait de 1997, où il était tombé 159 mm du 16 juin au 15 juillet.
Les maraîchers impactés, des prix à la hausse
Cette situation exceptionnelle, couplée à des températures bien en-dessous des normales de saison, affecte les récoltes des maraîchers. Les légumes ont dû mal à se développer et à mûrir quand ils ne développent pas des maladies.
"La tomate est très sensible à l'humidité et les nuits fraîches. On a donc une première production pas mal malade. On a déjà arraché plusieurs pieds foutus. Les haricots pourrissent un peu aussi", s'inquiète Antoine Rousselle, maraîcher dans la Nièvre. Seules les carottes ou les pommes de terre semblent s'accommoder de cette météo, tout sauf estivale.
"Nos volumes de production seront plus faibles : les tomates, les haricots mais aussi les aubergines et les poivrons qui attendent des jours meilleurs", confirme Jean de Gesnais, un autre maraîcher nivernais.
Ce contexte de rareté devrait se répercuter sur les prix, après la flambée déjà constatée sur certains fruits depuis le début de l'été. Là, c'est le gel survenu au printemps qui est responsable de l'affolement des étiquettes. Certains fruits d'été - fraises, cerises, pêches, abricots - se vendent 20 à 30% plus cher que de coutume.