Déjà très utilisée par les producteurs laitiers pour améliorer la qualité du lait, depuis une dizaine d'années, la génomique animale peut désormais s'appliquer aux races à viande. Dans la Nièvre, les agriculteurs charolais y ont de plus en plus recours pour sélectionner les meilleurs taureaux.
La génomique animale consiste à faire de la sélection génétique grâce au génotypage des bêtes, c'est-à-dire en faisant la cartographie complète de leurs ADN. Auparavant, les éleveurs se basaient sur la généalogie et les performances avant d'acheter un taureau. Aujourd'hui, ils peuvent avoir recours à ces index avant d'arrêter leur choix.
Les laitiers ont été les premiers à s'emparer de cette avancée scientifique. A partir de 2001, les programmes des races Holstein, Montbéliarde et Normande l'ont intégré pour optimiser leurs reproducteurs. Objectif, améliorer la fertilité, la résistance aux mammites, la facilité de naissance et la qualité du lait...
Appliquée au charolais, cette technique pourrait là encore permettre de sélectionner les reproducteurs qui offriront la meilleure conformité aux standards de la race, seront les moins malades, qui vêleront le plus facilement et qui présenteront une viande goûteuse et tendre.
Le reportage de R. Guillon et T. Gomes avec :
- Nicolas Bouchard, éleveur de charolais
- Serge Miller, ingénieur à l'Institut de l'élevage