Ce mardi 7 février, l'INSEE présente ses projections de population pour les départements de Bourgogne en 2070. L'institut de la statistique se base sur les taux de fécondité, l'espérance de vie des habitants et les tendances migratoires. On vous présente les résultats ici.
À quoi rassemblera la Bourgogne en 2070 ? Ce mardi 7 février, une étude de l'INSEE se penche sur la question et détaille les projections, en termes d'âge moyen de population et de nombres d'habitants, pour chaque département : la Côte-d'Or, la Saône-et-Loire, la Nièvre et l'Yonne.
Cette enquête fait suite à un travail publié en novembre dernier au sein duquel les chercheurs de l'INSEE ont présenté les projections d'évolution de la population par région. Cette fois, l'étude détaille les estimations par département. Voici les résultats.
Une baisse de la population moins prononcée en Côte-d'Or
En Côte-d'Or, nous comptons 533 200 habitants en 2018 selon l'INSEE. En 2070, le département comptera 497 000 résidents si les tendances démographiques se prolongent (583 000 habitants dans le scenario le plus optimiste, 417 000 selon l'estimation la plus basse).
"Cette baisse serait moins prononcée que dans les autres départements de la région. Malgré cela, en 2070, la Côte-d’Or pourrait devenir le département le plus peuplé de Bourgogne-Franche-Comté".
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Dans le détail, la population du département vieillirait de 3 ans d'ici 2040, atteignant les 45 ans d'âge moyen. Quant aux séniors, ils représenteraient 27 % de la population. "En Côte-d’Or, la présence de l’agglomération dijonnaise, pôle universitaire et d’emploi attractif, limite le vieillissement de la population. Toutefois, selon le scénario central, la part des personnes âgées de 65 ans ou plus augmenterait de 6 points entre 2018 et 2040"
La Saône-et-Loire pourrait ne plus être le département le plus peuplé
La Saône-et-Loire comptait 552 000 habitants en 2018. Le département pourrait recenser 477 000 résidents en 2070 si les données démographiques restaient les mêmes qu'actuellement. En cas d'une hausse de la fécondité, de la migration et de l'espérance de vie, la population pourrait s'établir à 553 000 personnes. Le scenario le plus pessimiste prévoit un chiffre de 405 000 personnes en 2070.
"Le solde naturel est déficitaire depuis la fin des années 1990 : le nombre de décès l’emporte sur celui des naissances. Ce déficit devrait s’accentuer à l’avenir".
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En 2040, l'âge moyen de la population de Saône-et-Loire devrait s'établir à 49 ans, soit 4 ans de plus qu'en 2018. Le part des séniors représenterait elle 34 % des habitants, 9 points de plus qu'actuellement. "Après la Nièvre, la Saône-et-Loire est le département de la région dont la population est la plus âgée. Elle le resterait en 2040".
L'Yonne perdrait 51 000 habitants
Dans l'Yonne, la population pourrait passer de 337 500 habitants à 286 000, selon le scénario le plus probable. La projection la plus optimiste prévoit 331 000 résidents, la plus pessimiste 245 000. A l'origine de cette baisse potentielle, comme en Saône-et-Loire, un solde naturel déficitaire depuis 2010. Le nombre de décès est plus important que celui des naissances.
"La tendance devrait s’accentuer dans les années à venir, en raison de l’arrivée aux âges de forte mortalité de plus en plus de générations nombreuses nées lors du baby-boom, c’est-à-dire entre 1946 et 1975".
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Selon les projections de l'INSEE, en 2040, l'âge moyen dans l'Yonne sera de 48 ans, quatre ans de plus qu'en 2018 et la part des seniors s'élèvera à 32 %, 9 points de plus qu'actuellement. "Le nombre de personnes de 75 ans ou plus progresserait particulièrement vite, de 63 % d’ici 2070. Ces personnes sont fréquemment touchées par la perte d’autonomie. Les besoins de prises en charge pourraient alors augmenter de manière importante".
Dans la Nièvre, la population baisse dans tous les cas
L'INSEE anticipe une chute importante de la population dans la Nièvre, peu importe le degré d'optimisme. Ainsi, selon le scenario le plus vraisemblable, le département comptera 159 000 habitants, contre 205 800 en 2018. La projection la plus positive prévoit 185 000 résidents, la plus pessimiste 136 000.
"De moins en moins nombreux dans la Nièvre, le nombre de jeunes de moins 20 ans quittant le département baisserait. À l’inverse, les arrivées de personnes âgées de 60 ans ou plus augmenteraient, faisant encore davantage vieillir la population du département".
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Ainsi, l'âge moyen s'établirait à 51 ans en 2040 et les seniors représenteraient 38 % de la population, 9 points de plus qu'en 2018.
"Avec le vieillissement de la population, le nombre de Nivernais de 20 à 64 ans, essentiellement des actifs, pourrait baisser de 23 000 et atteindre 83 000 personnes en 2040. Celles-ci pèseraient de moins en moins dans la population, et en particulier face aux seniors, en majorité retraités".
Globalement, l'ensemble de la Bourgogne-Franche-Comté devrait avoir perdu des habitants en 2070 (2 662 000 résidents en 2018 contre 2 416 000 selon les projections).
