Un doctorant en sociologie, Elie Guéraut, a réalisé une étude pour le compte du département de la Nièvre sur l'implantation de nombreux Hollandais dans le Morvan à partir des années 2000.
Environ 4.500 ressortissants hollandais vivraient quelques mois par an voire toute l'année en Bourgogne. La moitié d'entre eux ont choisi le Morvan pour s'établir. Pour mieux cerner cette population, Elie Guéraut a consulté les données Insee et a réalisé une vingtaine d'entretiens avec des Néerlandais installés dans le Morvan. Les conclusions de cette étude ont été présentées en début de semaine à la Maison du Parc de Saint-Brisson.
Objectif : disposer de plus d'espace et de plus de tranquillité
Les Néerlandais interrogés ont expliqué qu'ils s'étaient établis dans le Morvan car cela se situe à une journée de route des Pays-Bas. Ils recherchaient une meilleure qualité de vie. Le cadre très vert et vallonné des lieux les séduit, eux, qui viennent d'un plat pays maritime. Autre atout de cette région, la possibilité d'acquérir des logements plus vastes qu'en Hollande. Cette émigration est aussi vécue comme une possibilité de tourner le dos à une vie stressante.De freins éventuels ?
L'installation durable de ces familles est liée aux possibilités de scolariser les enfants et de s'insérer professionnellement. Le haut-niveau d'études de ces Néerlandais semble constituer une clé de réussite : la moitié d'entre eux ont des diplômes universitaires. Pour les retraités, c'est l'accès aux soins et aux pratiques culturelles qui est le facteur le plus discriminant.Le projet est toujours mûrement réfléchi. En général, ce cheminement s'organise en trois temps : la découverte du Morvan pour les vacances, l'acquisition d'une résidence secondaire et, enfin, passer un premier hiver pour confirmer ou infirmer son choix.