Une famille kosovarde, installée à Nolay, en Côte-d’Or, a été expulsée de France. Un comité de soutien se bat pour permettre à ce couple de deux enfants de revenir en France.
"Cette famille est parfaitement intégrée dans la vie locale. Leur fils est scolarisé depuis un an et ils sont très actifs dans la vie associative locale", explique le comité de soutien qui s’est battu pour empêcher son expulsion. Il y aurait même une promesse d’embauche immédiate pour le père, assure le comité. Mais, "l'administration fait barrage", dénoncent les soutiens de la famille.
Les gendarmes se sont présentés au domicile du couple lundi 16 juillet 2018 dans la matinée. Ils ont interpellé la famille qui se trouvait chez des voisins et les ont amenés à la gendarmerie.
Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant les locaux de la gendarmerie pour obtenir la libération de la famille kosovarde. Le couple et ses enfants étaient déjà "en route vers le centre de rétention de Metz", selon le comité de soutien.
Ils ont été rapatriés au Kosovo mardi matin par avion privé.
La directrice de cabinet de la préfète de Côte-d'Or, Pauline Jouan, a rappelé mardi 17 juillet, à France 3 Bourgogne le cadre légal de cette expulsion, qui s'est déroulée dans les délais et en conformité avec la loi.
« Il y a eu deux premières décisions de justice, puis un examen de la demande de réexamen, tout cela a pris du temps. Et après on a laissé un délai de départ volontaire à la famille de plus d’un mois, pendant lequel la famille s’est vu octroyer la possibilité de solliciter une aide financière auprès de l’Office Français de l’Intégration et de l’Immigration. Donc on lui a laissé vraiment le temps de partir de manière volontaire. Contrairement à tout ce qu’on peut penser, tout cela s’est fait dans un temps long. »
Le reportage de Fabienne Acosta et Lola Bodin
Intervenants :
- Emilie Peultier, directrice de l'école maternelle
- Philippe Pierre-Grolier, membre du collectif citoyen