Oricourt, Haute-Saône : pour l’amour d’un château médiéval...

C’est l’histoire d’une passion, presque d’une obsession : Jean-Pierre Cornevaux a décidé, adolescent, qu’il sauverait le château d’Oricourt. C'est devenu le château médiéval le mieux conservé de Franche-Comté, et le 4ème site touristique de Haute-Saône…

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Joseph Cornevaux, le grand-père de Jean-Pierre, a acheté en 1932 ce qui restait du château… Cet agriculteur a surtout acheté une ferme et ses terres, les ruines médiévales étaient comprises dans le lot.
Au fil des années, la végétation a envahi la cour et les fossés, les murs se sont gentiment écroulés… Et en 1968, durant l’été, le jeune Jean-Pierre, 12 ans, s’est attaqué au chantier avec quelques bénévoles, les filles avaient des shorts très courts et les garçons les cheveux très longs.
Jean-Pierre a commencé l’oeuvre d’une vie…

Un peu d’histoire

Ce château date du 12 ème siècle. Il a appartenu à de nombreuses familles nobles de Franche-Comté et de Bourgogne. Notamment au fameux Nicolas Rolin (1376 – 1462, chancelier de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Avec son épouse, Guigone de Salins, il a fondé les Hospice de Beaune), dont un portrait a été sculpté dans un linteau de fenêtre. Des blasons dans l’une des salles retracent la lignée de nobles propriétaires. C’était une place forte et surtout une ferme avec des caves qui renfermaient des vivres en cas d’attaque. Un puits alimentait en eau les habitants…
Ce château-ferme a connu des sièges, peut-être même a-t-il été bombardé… Sa grande chance ? Ses propriétaires habitaient loin. Ils ne venaient que pour prélever les taxes et les impôts. La ferme a prospéré. Et peu de modifications ont été effectuées.
Les bâtiments ont été peu remaniés. Des travaux ont été entrepris du temps de Nicolas Rolin, puis durant la Renaissance ou au 18ème siècle encore quand des fenêtres ont été percées dans l’aile habitée par la famille Cornevaux aujourd’hui.
Mais l’ensemble est resté « dans son jus » comme disent les antiquaires.

Au 20 ème siècle

Depuis 50 ans, Jean-Pierre Cornevaux, éducateur spécialisé, a consacré tout son temps libre, ses loisirs, ses fins de semaine, ses vacances, à sauver le château.
Les fossés, hauts de 10 mètres, ont été débroussaillés et des chèvres les entretiennent maintenant en broutant. Débroussaillée aussi la cour intérieure. Les murs d’enceinte ont été remontés. Les bâtiments reconstruits pierre par pierre.
Le travail a été considérable, les sommes investies également. Si, au début, les bénévoles étaient mis à contribution, ce sont maintenant des professionnels estampillés « monuments historiques », tailleurs de pierres et charpentiers, qui interviennent sur le chantier.

En 1984, première consécration, le château d’Oricourt est classé Monument Historique. Ce label signifie subventions importantes, même si elles sont accompagnées de contraintes techniques et administratives. Les Cornevaux considèrent que sans les aides (Etat, région et département de Haute-Saône), la restauration prendrait encore davantage de temps. Leurs deniers personnels et l’aide de l’association des Amis d’Oricourt seraient insuffisants.

Informations pratiques

C’est devenu le 4ème lieu touristique de Haute-Saône : le château d’Oricourt accueille chaque été plus de 10 000 visiteurs. Il est ouvert chaque après-midi du 1er mars au 15 novembre.


Voici le reportage réalisé cette année en 2018 :
 



Le reportage de 1993 :
 


L’interview en longueur de Jean-Pierre Cornevaux
 


Le bonus images du reportage :
 

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