L'action Peugeot décollait de près de 10%, mardi matin à la Bourse de Paris, propulsée par la publication d'un bénéfice net en hausse de 18% au premier semestre par le constructeur français.
A 10h11 (08h11 GMT), le titre prenait 9,64% à 22,40 euros, dans un marché en hausse de 0,42%. "Le constructeur français a publié des chiffres opérationnels impressionnants", aussi bien pour ses marques historiques, Citroën et DS que pour sa filiale allemande Opel, ont noté les analystes de Bryan Garnier.
"Le gain de marges s'explique principalement par un mix produit (offre commerciale combinée, ndlr) fort et des réductions de coûts", ont-ils complété, en estimant que "ces chiffres record pourraient conduire à une révision favorable des bénéfices par actions en 2018".
Le constructeur français PSA a publié mardi un bénéfice net "record", en hausse de 18% à 1,48 milliard d'euros au premier semestre, grâce à l'amélioration de la rentabilité de ses activités automobiles, y compris chez Opel qui contribue déjà aux bénéfices. "Nous faisons de nouveau mieux que toutes les attentes" du marché, s'est réjoui le directeur financier de PSA, Jean-Baptiste de Chatillon.
Le chiffre d'affaires a bondi de 40,1%
La marge opérationnelle courante pour les marques historiques Peugeot, Citroën et DS, a atteint le "niveau record" de 8,5%, alors que celle de la nouvelle filiale Opel/Vauxhall, rachetée à l'été 2017 à General Motors, s'est élevée à 5%, après de nombreuses années de pertes.
Grâce à cette acquisition, le chiffre d'affaires a bondi de 40,1%, à 38,6 milliards d'euros sur les six premiers mois de 2018. Ces chiffres sont nettement au-dessus du consensus des analystes interrogés par Factset.
Après l'annonce de ces résultats, le syndicat Force Ouvrière s'est fendu d'un communiqué :
"Pour FO, c’est grâce aux efforts que font chaque jour les salariés. Il est temps maintenant que la direction pense à la forte croissance des salaires. Avec l’accord d’intéressement signé par FO, chacun a pu bénéficier en 2018 d’un 14ème mois de salaire. En 2019, c’est le salaire de base qui doit bénéficier des bons résultats du groupe avec également une forte croissance !
Les résultats financiers et la progression du chiffre d’affaire c’est l’effet produit, mais c’est surtout les sacrifices fait par les salariés (horaires, flexibilité, conditions de travail…). Après avoir redresser le groupe, les salariés doivent revenir au coeur de la préoccupation du directoire. FO revendique des embauches, des investissements pour de meilleures conditions de travail et une meilleure qualité de vie au travail."