A la veille de la journée de la fête du travail, le 1er mai, plusieurs organisations syndicales et associations appellent à une manifestation "depuis chez soi" pour imaginer "le jour d'après".
Ce sont au total 25 collectifs qui se sont rassemblés pour un appel à la mobilisation le 1er mai 2020. La date n'a pas été choisie par hasard. "La journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs" lit-on dans le communiqué commun. "Un écho tout particulier dans le contexte de cette crise sanitaire."
Pour les 25 organisations, "la pandémie qui se répand (...) révèle de manière tragique les déreglements du capitalisme néolibéral (...) et les dysfonctionnements de l'actuelle gouvernance mondiale."
Une mobilisation confinée... et en ligne
Une manifestation organisée en plein confinement, qui se fera "depuis chez soi", aux fenêtres avec pancartes, banderoles et même "en envahissant les réseaux sociaux". Via un hastag, les syndicats demandent à chacun de partager ses revendications pour "le jour d'après" (la crise du coronavirus).
Dans une vidéo publiée par la CGT, on peut par exemple trouver parmi les souhaits "un smic à 1800 euros", "une retraite à 60 ans", ou encore "la sécurité sociale intégrale".
Une pétition a même été créée en ligne pour demander un futur "écologique, féministe et solidaire" :
À l'approche du 1er mai, faisons plus que jamais entendre notre voix !
— Oxfam France (@oxfamfrance) April 29, 2020
? Nous sommes bientôt 148 000 à avoir signé la pétition #PourLeJourDapres et à demander un futur écologique, féministe et social.
Rejoignez-nous ?https://t.co/jttK1PsJgB
"Plus jamais !"
"Le monde d'après", pour reprendre l'expression utilisée par le gouvernement depuis plusieurs semaines, est aussi imaginé par les collectifs signataires de l'appel à la manifestation du 1er mai. Ils exigent "un plan de relocalisation solidaire et écologique des activités de l'industrie, de l'agriculture et des services".
Ainsi, ils refusent : "des travailleurs.ses mis.e.s en concurrence", "la dépendance aux marchés internationaux", la pollution et les émissions de gaz à effet de serre générées par "les produits qui font le tour de la planète" et enfin "la captation des ressources naturelles du Sud au profil des pays riches."
Des urgences écologiques, sociales et démocratiques
L'appel à la manifestation du 1er mai est aussi une démonstration de solidarité avec "les travailleurs.ses, en France et dans tous les pays" qui continuent de travailler en cette période particulière, parfois même "sans le matériel de protection nécessaire et les "invisibles"" dénoncent les organisations syndicales et associatives. Les syndicats demandent plus de justice sociale, de solidarité avec les pays "les plus pauvres" et que la priorité soit donnée au changement climatique.