Plusieurs syndicats lancent un appel à la grève pour les salaires et l'emploi

Une journée de grève et de manifestations est organisée à Paris et en régions jeudi 8 octobre 2015. Tous les secteurs d’activité sont concernés dans le public et le privé. Les mots d’ordre sont la défense de l'emploi et l’augmentation des salaires.


Qui organise cette journée d’action ?

La CGT, FSU et Solidaires, ainsi que deux organisations de jeunesse, l'Unef et l'Unel, appellent à la grève. "Le gouvernement déroule une politique qui remet en cause notre modèle social" et "les politiques pour l'emploi se traduisent trop souvent pas des mesures de régression sociale", déclarent les organisations syndicales.

"Les deux premières préoccupations des salariés sont la stagnation des salaires depuis des années et la dégradation du chômage sans que se dessine une perspective positive", explique Eric Beynel, l'un des porte-parole de Solidaires.


Qui participera aux manifestations ?

Des appels à la grève sont lancés, notamment à la SNCFla CGT cheminots et Sud-Rail demandent aux salariés de cesser le travail et de rejoindre les manifestations. Les perturbations sur le réseau devraient rester limitées, selon la direction.

A Paris, la manifestation partira à 14 heures de la République en direction de la Nation. 
Les salariés d'Air France formeront leur propre cortège, dans un contexte très tendu après les violences survenues lundi suite à l'annonce de l’éventuelle suppression de 2 900 postes à la compagnie aérienne. Certaines fédérations de Force ouvrière vont rallier le mouvement notamment à Paris.

Des manifestations et des rassemblements sont également prévus en régions.  "L'exaspération et la colère montent et les syndicats ne sont pas là pour jouer les pompiers de service", prévient le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, qui défilera à Saint-Etienne.  "Il faut que les gens se mobilisent, mais on connaît les difficultés car il y a la pression quand on fait grève", a-t-il reconnu mercredi sur France info.



Qui refuse de se joindre à cet appel à la grève ?

Les dernières mobilisations syndicales n'avaient pas fait le plein. L'appel de la CGT le 23 septembre pour défendre les libertés syndicales avait rassemblé un millier de personnes à Paris. Cet été, la journée d'action CGT du 25 juin pour des hausses de salaires avait rallié 3 000 personnes.

Jean-Claude Mailly, leader de Force ouvrière, qui avait participé à la mobilisation unitaire du 9 avril dernier, a refusé cette fois de se joindre au mouvement. "Les mobilisations au niveau interprofessionnel sont aujourd'hui compliquées" et "si elles ne marchent pas, c'est contre-productif", estime-t-il.
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