Pontarlier : une exposition rend hommage à Michel Galabru

Jusqu'au 31 janvier dans le hall de l'Hôtel de Ville, le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma expose une vingtaine d'affiches de films.

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"Le Viager" (1971), "Le Juge et l'Assassin"(1976), ou encore "Le Gendarme et les Extraterrestres"(1978) et "Papy fait de la résistance"(1983) : de quoi se plonger dans la filmographie de Michel Galabru qui vient de s'éteindre dans son sommeil à l'âge de 93 ans. 

Communiqué du Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier
"Né le 27 octobre 1922 à Safi au Maroc, Michel Galabru est le fils de Paul Galabru (1892-1988), ingénieur et professeur à l’École nationale des
ponts et chaussées, et d’Yvonne Payré. Il a deux frères, Marc Galabru (1929-2014), médecin, et un autre, l’aîné, qui écrivait des poèmes, mort à
l’âge de 18 ans de la tuberculose.
Se destinant d’abord à devenir joueur de football professionnel (il est d’ailleurs depuis son enfance un grand supporter du Stade olympique montpelliérain),
c’est finalement le métier de comédien qui l’attire. Le parcours de Sacha Guitry, piètre élève à l’école, tout comme lui, mais avec la
carrière de comédien que l’on connaît, a une grande influence sur son désir de devenir artiste. « J’ai été mis dehors de sept écoles différentes.
Remarquez, Guitry a été viré douze fois. Ça prouve bien qu’il avait plus de talent que moi. » Il écrit d’ailleurs un livre sur lui, en 2001 : Galabru
raconte Sacha Guitry. Un autre artiste qui a une influence sur lui, durant sa jeunesse, fut Tino Rossi, qu’il admire au point de se coiffer comme lui.
Après des études au collège Saint François-Pierre Rouge de Montpellier puis au lycée jésuite Saint-Louis de Gonzague à Paris 16e, il suit, après
le bac, une année de droit pour obéir à l’injonction de son père : « Fais ton droit, je te ferai entrer chez Schneider au contentieux. Ce mot m’a
effrayé. »
Michel Galabru gagne Paris afin d’y préparer le Conservatoire national d’art dramatique. Après trois ans d’études dans la classe de Denis d’Inès,
couronné par un premier prix du Conservatoire, il est engagé à la Comédie-Française le 1er septembre 1950. Il débute dans George Dandin ou
le Mari confondu, et interprète les différents auteurs classiques et modernes : Shakespeare, Molière, Marivaux, Feydeau, Courteline, Jules Romains.
Il y reste jusqu’au 1er septembre 1957.
Il travaille également pour le cinéma, il y débute en 1951 avec Ma femme, ma vache et moi de Jean-Devaivre.
Acteur de la comédie populaire française, Michel Galabru a tourné dans plus de 250 films et téléfilms ; si certains de ces films ont connu un grand
succès, d’autres très nombreux ont été, de son propre aveu, des films purement alimentaires. À propos de ces films, il confia, dans une interview,
avoir entendu le producteur de la saga du Gendarme de Saint-Tropez déclarer au réalisateur : « Tu me prends Louis de Funès, et je ne veux que
des ringards autour ». Exacte ou non, cette anecdote révèle en tout cas la modestie de l’acteur. Cependant, il a su aussi briller dans le registre
dramatique, notamment dans Le Juge et l’Assassin, rôle pour lequel il a reçu le César du meilleur acteur en 1977.
À l’affiche des théâtres de boulevard, Michel Galabru tourne en 1961 dans La Guerre des boutons d’Yves Robert. À partir de 1964, la saga du
Gendarme de Saint-Tropez le révèle au grand public. Il joue ensuite plusieurs rôles dramatiques. Il revient au théâtre avec La Femme du boulanger
et Le Bourgeois gentilhomme. En 1972, il interprète le rôle du docteur dans Viager de Pierre Tchernia. À la suite de la mort de Louis de Funès en
1983, Galabru le remplace dans le film Papy fait de la résistance pour le rôle de Jean-Robert Bourdelle, alias « Papy ».
Dans les années 1980 et suivantes, il sera notamment le père conservateur de La Cage aux folles, le commissaire des Sous-doués, le proviseur dans
Le bahut va craquer, le papy de Papy fait de la résistance, le collabo d’Uranus, le chef du village dans Astérix et Obélix contre César.
En 2008, il fait une brève apparition remarquée dans le film Bienvenue chez les Ch’tis, qui connu un grand succès en salle avec 20 489 303 entrées,
en interprétant le rôle de l’oncle de Julie qui se remémore sa jeunesse dans le Nord.
À 90 ans, en 2012, Michel Galabru est sur tous les fronts : au cinéma avec La Mémoire dans la chair de Dominique Maillet, à la télévision avec les
séries Scènes de ménages, Storsky et Futch, Bref et Profilage et le court métrage Le Jeu de cette famille, et au théâtre avec La Femme du boulanger
puis Tartarin de Tarascon retransmis en direct sur France 2.
En 1984, Michel Galabru rachète et reconstruit, pour sa fille Emma, la salle de spectacle délabrée du conservatoire Maubel qui ouvrira par la suite
sous le nom du Théâtre Montmartre Galabru.
À la fin 2014, l’acteur joue Cancre, un texte autobiographique dans lequel il revient avec humour sur sa carrière. Il met fin aux représentations à
la mort de sa femme, en août 2015.
Marié avec Anne Jacquot, puis avec Claude Etevenon, il a trois enfants : Jean, Emmanuelle — tous deux acteurs — et Philippe.
Très affecté par la mort de son frère Marc en octobre 2014, puis celle de son épouse Claude en août 2015, Michel Galabru meurt le 4 janvier
2016, dans son sommeil, à l’âge de 93 ans. Ses obsèques seront alors célébrées le 12 janvier prochain en l’église Saint-Roch, à Paris. Il sera
ensuite inhumé au cimetière de Montmartre."

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