L'ancien ministre PS de l'Economie était l'invité des "4 vérités" sur France 2 ce jeudi 8 septembre 2016. Et Arnaud Montebourg, candidat déclaré à l'élection présidentielle, a insisté sur "l'échec" de François Hollande. D'autre part, il juge le plan de fermeture d'Alstom "inacceptable".
Arnaud Montebourg, ancien ministre PS de l'Economie, candidat à l'Elysée, répondait aux questions de Caroline Roux sur le plateau de l'émission "les 4 vérités" diffusée sur France 2 : "Je crois que le chef de l'Etat est en position objective d'empêchement, les Américains parleraient d'impeachment (procédure de destitution, ndlr). En fait il s'agit d'un rejet massif de la population, de nos compatriotes, qui je crois ont mesuré l'échec. Et on ne peut pas bâtir ni une victoire, ni lever l'espoir sur des échecs".
"On ne peut le faire qu'avec une nouvelle politique, des nouvelles pratiques, des nouveaux projets, de nouvelles idées, c'est ce que je propose aux Français", a poursuivi l'ancien député et président du conseil départemental de Saône-et-Loire. "Il suffit de se promener dans les rues de n'importe quel ville ou village de France pour comprendre qu'il y a en France le désir d'autre chose".
Le plan d'Alstom est "inacceptable"
Arnaud Montebourg a également qualifié jeudi "d'inacceptable" le plan de fermeture du site de production d'Alstom à Belfort, dénonçant la politique du "laissez-faire". "Cette fermeture programmée par la direction d'Alstom me paraît inacceptable ! D'abord parce que c'est un site emblématique, ce sont des savoir-faire de plus d'un siècle et surtout c'est un site de fabrication de locomotives qui normalement devrait avoir l'avenir devant lui", a déclaré l'ancien ministre du Redressement productif, interrogé sur France 2 au sujet de l'annonce mercredi du constructeur ferroviaire Alstom de l'arrêt de sa production de trains à Belfort.
"Il faut que Alstom présente un site alternatif. Car on ne peut pas laisser partir un savoir-faire et un site industriel aussi important", a-t-il ajouté. Installée depuis 1879 à Belfort, l'entreprise y a produit sa première locomotive à vapeur en 1880, avant de se développer dans les turbines et l'énergie, une activité cédée à l'américain General Electric fin 2015. Elle a annoncé mercredi que la production de trains de son usine de Belfort serait "transférée" à Reichshoffen (Bas-Rhin) d'ici 2018. Arnaud Montebourg estime que cette décision est le fruit de la politique du "laissez-faire" : "La politique du laissez-faire consiste à dire on ne s'en occupe pas. Quand l'Etat est présent dans le capital d'Alstom, dans le capital de la SNCF, le minimum, c'est d'avoir une politique de patriotisme économique. Ce que moi j'appelle le Made in France". "Est-ce qu'on sait qu'au mois de juillet, la SNCF vient d'acquérir 44 locomotives allemandes !", s'est insurgé le chantre du "fabriqué en France".