Le concours général des pratiques agro-écologiques récompense les prairies naturelles.
Ce prix valorise des prairies riches en espèces qui permettent de mieux résister aux aléas météorologiques, climatiques et de préserver la biodiversité.
Dans ce reportage, nous avons suivi le jury pluridisciplinaire sur deux des six parcelles candidates au concours 2019 dans le Doubs.
Botanistes, agronomes, apiculteurs inventorient et notent la richesse floristique, la diversité des insectes et l'équilibre de la parcelle au sein de l'exploitation agricole. Ils sont chapeautés par le Syndicat mixte Haut-Doubs Haute-Loue et la chambre d'agriculture Doubs et Territoire-de-Belfort, organisateurs du concours.
A Lemuy et Arc-sous-Montenot dans le Jura à la limite du Haut-Doubs, les deux premières parcelles sont étudiées. Les jurés ne jugent pas seulement la diversité des plantes (de 50 à 70 espèces présentes), ils notent aussi la valeur apicole, l'intégration de la parcelle dans son environnement et au sein de l'économie de l'exploitation.
Lors des trois dernières éditions des Francs-comtois ont été primés au niveau national. Ce prix permet de valoriser les pratiques agricoles vertueuses.
L'an passé, c'est un agriculteur bio du Doubs qui fut lauréat. Installé depuis 2001 à La Chaux en GAEC avec son épouse, Olivier Bole-Reddat exploite plus d'une centaine d'hectares de prairies naturelles sur le Crêt Monniot. C'est l'un des derniers bastions de prairies maigres de fauche montagnardes.
Récompensé en mars 2019 au Salon international de l'agriculture à Paris, il a obtenu le premier prix du Concours général des Pratiques Agro-Ecologiques.
"Ce qui a fait la différence c'est que mon exploitation est à proximité des pâtures, mes montbéliardes peuvent directement profiter et paître sur ces prairies fleuries", explique-t-il.
Les prairies riches en espèces permettent de mieux résister aux aléas météorologiques et climatiques (que ce soit en cas d’excès d’eau ou surtout en période de sécheresse), elles sont donc intéressantes et importantes pour les exploitations, même si elles présentent des rendements moindres qu’une prairie conduite intensivement.
Interview de Jean-Marie Curtil, conseiller prairie et fourrage à la chambre d'agriculture Doubs et Territoire-de-Belfort. Il nous explique l'intérêt de valoriser des prairies naturelles dans une exploitation agricole de lait à comté.