Le procès du meurtre de Sophie Lionnet reprend lundi à Londres. Le corps de la jeune fille au pair avait été découvert carbonisé en 2017 dans le jardin du couple de Français qui l'employait. C'est eux qui sont entendus la semaine prochaine.
Les auditions des Français Ouissem Medouni et Sabrina Kouider, meurtriers présumés de Sophie Lionnet, leur jeune fille au pair française dont le corps calciné avait été retrouvé dans leur jardin, commencent lundi 16 avril à Londres.
Le procès, entamé le 19 mars, a jusqu'ici donné la parole à l'accusation, qui a décrit le calvaire vécu par la jeune fille de 21 ans originaire de Troyes pendant les vingt mois qui ont précédé sa mort.
Les pompiers, alertés par des voisins intrigués par une importante fumée et une "horrible" odeur, avaient retrouvé le 20 septembre 2017 le cadavre carbonisé de Sophie Lionnet dans le jardin du couple, dans une propriété du sud-ouest londonien.
Les deux accusés plaident non coupable
Son corps présentait de multiples fractures au sternum, aux côtes, ou à la mâchoire. Étant donné les brûlures, la cause exacte de sa mort n'a pas pu être déterminée.L'autopsie a été "rendue très compliquée", a déclaré le médecin légiste Charlotte Randall, qui a précisé qu'"il manquait les cheveux, le cuir chevelu et le crâne".
Elle a estimé que la mort de Sophie Lionnet pouvait avoir été causée par noyade dans une baignoire, après une chute ou après avoir reçu un coup au visage.
Les deux accusés plaident non coupable pour le chef d'accusation de meurtre. Ils ont en revanche plaidé coupable d'entrave à la justice pour avoir tenté de se "débarrasser" du corps "en le brûlant".
Le corps mis à disposition des parents
Par ailleurs, on a appris vendredi que le corps de Sophie Lionnet a été mis à disposition de ses parents.L'avocat de la famille, Me Franck Berton, interrogé par nos confrères de l'Yonne Républicaine, précise : "Le coroner a donné son autorisation pour rapatrier le corps. Pour les parents, c'est un soulagement mais c'est une épreuve supplémentaire aussi. Sophie leur est rendue mais nous sommes en plein milieu du procès".
Les funérailles de la jeune femme devraient donc avoir lieu à la fin du procès, qui doit se poursuivre jusqu'au 11 mai.
Plusieurs années dans l'Yonne
Sophie Lionnet a vécu de nombreuses années dans l'Yonne. Elle avait notamment fréquenté le lycée Vauban à Auxerre où elle avait obtenu un CAP petite enfance en 2014.Elle revenait régulièrement en Bourgogne où sa mère Catherine Devallonné habite toujours à Paron, dans l’agglomération de Sens.