Les opposants à la proposition de loi dite "sécurité globale" manifestent une nouvelle fois, dans plusieurs villes de France. En Franche-Comté, syndicats, partis politiques, associations et collectifs citoyens ont appelé à la mobilisation à Besançon, Dole et Lons-le-Saunier.
Le collectif #StopLoiSecuriteGlobale a appelé à manifester à nouveau, ce samedi 12 décembre, partout en France, sauf à Paris. Depuis la première manifestation, le 17 novembre avec un rassemblement devant l'Assemblée nationale, des centaines de milliers de personnes ont défilé dans une centaine de villes.
Selon les manifestants, le gouvernement multiplierait les atteintes à la liberté de la presse, à la liberté d'informer, à la liberté d'expression, et instaurerait une surveillance de masse de la population.
Article 24, mais pas seulement
Au centre de la mobilisation, il y a en particulier l'article 24 de la proposition de loi. Il interdit la diffusion d'images des membres des forces de l'ordre. La disposition est jugée liberticide par les syndicats de journalistes et les organisations de défense des droits de l'homme. La majorité présidentielle a annoncé que cet article serait réécrit.
La mobilisation se poursuit néanmoins, car d'autres dispositions de la loi seraient néfastes, comme la surveillance par drones ou le transfert de certaines missions de l'Etat aux polices municipales et aux sociétés privées.
Dans le Jura, le collectif qui appelait à manifester ce samedi 12 décembre indiquait dans un communiqué :
Cette escalade autoritaire est d’autant plus inquiétante que, sous l’effet combiné de la crise sanitaire, des plans de licen- ciements, de la poursuite des mesures gouvernementales de dérèglementation, de réduction des dépenses publiques, et des contre-réformes remettant en cause les services publics, la situation des salariés se dégrade à une vitesse alarmante.
Les manifestations de Lons-le-Saunier et de Besançon ont réuni quelques centaines de personnes.
A Besançon, le rassemblement était autorisé Place de la Révolution, mais pas au centre ville, sur décision de la préfecture. Au cri de "à bas l'état policier !", une cinquantaine de personnes ont tenté de braver l'interdit, avant d'être stoppés par les forces de l'ordre.