En Côte d'or, la pyrale du buis est de retour. Au mois de mai, elle sort de son cocon et commence à dévorer les feuilles de buis. Les dégats causés à la plante sont immenses.
Chaque année, c'est la hantise du buis : la pyrale est de retour. L'insecte est sorti de son nid et a commencé son entreprise destructrice dans les buis de Bourgogne.
Vous l'avez peut-être constaté dans votre jardin, en forêt ou en bord des routes... Le mois de mai sonne le glas des feuilles des buis. La chenille verte, après avoir passé l'hiver sous forme de larve dans les cocons blancs qui entourent la plante, sort et commence à se nourrir de ses feuilles et de son écorce.
Chaque année, la pyrale du buis provoque de plus en plus de dégâts. La petite chenille est venue de Chine au milieu des années 2000, probablement importé par des buis achetés par des particuliers. Elle est rapidement devenue invasive, et est aujourd'hui présente sur quasiment toute la France ! En Bourgogne, le département de la Côte-d’Or est particulièrement touché.
En mai, "ce n'est que le premier cycle d'attaque sur l'année" selon Mathieu Mirabel, responsable "santé des forêts" en Bourgogne-Franche-Comté. Quand le papillon pondra ses œufs en juin, une nouvelle vague de chenilles s'en prendront à l'arbuste.
Prochaine attaque attendue en juillet ! La pyrale du buis est capable de sévir deux à trois fois dans l'année en fonction des cycles de ponte.
Les chenilles vertes se nourrissent exclusivement des feuilles et de l'écorce du buis. Elles n'attaquent pas d'autres plantes. Elle n'est pas non plus dangereuse pour l'homme ou les animaux qui peuvent la toucher sans problèmes.
Il est très difficile de lutter contre la chenille. La retirer manuellement ne suffit pas à éradiquer sa présence. Des traitements chimiques ou biologiques existent, mais seraient inefficace compte tenu de la surface à traiter. Dans les jardins, l'efficacité d'un insecticide serait relative compte tenu de l'impact environnemental. Il existe également d'autres solutions comme des pièges à phéromones pour les papillons ou des filets pour isoler les arbres sains.
La pyrale du buis a ses prédateurs naturels comme la mésange bleue, le moineau ou le frelon asiatique.
Cette année en Côte-d’Or, les spécialistes s'attendent à une attaque très virulente de la pyrale du buis.
Dans la forêt de Premeaux-Prissey, en Côte-d'Or, la pyrale du buis a fait son apparition l'année dernière. Cette année, Brigitte Bourdillat, agent ONF, constate le retour de l'insecte et attend une défoliation totale.