Quand les élus critiquent le passage à 80 km/h sur les routes secondaires

Le gouvernement projette d’abaisser la vitesse maximale sur les routes secondaires et de la faire passer de 90 à 80 km/h. Cette décision fait de nombreux mécontents, même chez les élus de La République en Marche.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
C’est en juillet 2015 qu’une expérimentation de la baisse à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires bidirectionnelles sans séparateur central a été lancée.
Elle a concerné notamment deux portions de la RN151 qui traversent  l'Yonne et la Nièvre.  Résultat : le nombre d'accidents mortels entre Auxerre et Varzy a diminué.

Aujourd’hui, si l’abaissement de la vitesse à 80 km/h était généralisé, cela concernerait environ 400 000 kilomètres de routes.
Selon le gouvernement, reprenant des projections d'experts du Conseil national de sécurité routière, une baisse de 10 km/h permettrait de sauver "entre 200 et 400 vies par an".

En Bourgogne, plusieurs élus s’élèvent contre ce projet




C’est le cas de l’ex-sénateur de l'Yonne Henri de Raincourt. L’élu Les Républicains dénonce le "mépris du Président et du gouvernement pour les ruraux".




De son côté, Alexandre Bouchier, maire de Saint-Denis-lès-Sens et conseiller départemental de l’Yonne, voit dans l’abaissement de la vitesse à 80km/h "une mesure de fracture rurale avec une vision purement citadine ou parisienne".




Dans la Nièvre, la députée Perrine Goulet, élue sous l’étiquette de La République En Marche, ne décolère pas.
"C'est une décision prise par les gens qui vivent dans les grandes villes, qui ne sont pas concernés par nos territoires de campagne. Et nous, 80km/h ça va nous faire perdre un certain temps. Pour moi, la problématique c’est l’état des routes, c’est le comportement des conducteurs, ce n’est pas forcément la vitesse", déclare l’élue du parti présidentiel.

Son collègue Patrice Perrot, député LREM de la 2e circonscription de la Nièvre, est du même avis : "Je ne suis pas favorable à cette décision, je ne crois pas que ce soit la bonne méthode", dit-il.  




Selon plusieurs sources, le gouvernement devrait annoncer cette mesure lors d’un conseil interministériel de sécurité routière mardi 9 janvier 2018. L’abaissement de 90 km/h à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires pourrait alors entrer en vigueur au 1er juillet prochain.

Le reportage de Baziz Djaouti, Claude Heudes, Fanny Borius, Anthony Borlot, Vincent Grandemange et Carlos Zappalá
Intervenants :
-Perrine Goulet, députée de la Nièvre (LREM)
-Claude Péchenot, délégué départemental de la Prévention routière de l'Yonne


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information