Quatre Français sur cinq sont favorables à une nouvelle prolongation de trois mois de l'état d'urgence à partir du 26 février. C’est ce qu’indique un sondage Ifop pour Atlantico.fr publié samedi 30 janvier 2016.
Environ 79% des sondés se disent "assez" ou "très favorables" à cette prolongation, contre 21% qui s'y disent assez ou très opposés.
La proportion de favorables monte jusqu'à 85% chez les sympathisants du Front national et 87% des sympathisants des Républicains.
Le nombre de personnes favorables est également fortement majoritaire à gauche : 83% des sympathisants du Parti socialiste se disent favorables, contre 65% parmi les sympathisants du Front de Gauche.
Fin 2015, on comptait 84% de Français qui se disaient prêts à accepter davantage de contrôles et une certaine limitation de leurs libertés, pour mieux garantir leur sécurité, après les attentats du 13 novembre.
Qui va décider de prolonger ou non l'état d'urgence ?
L’état d'urgence a été annoncé dès le soir des attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés. Il avait été prolongé pour trois mois, le 26 novembre par le Parlement, à une écrasante majorité.
Une nouvelle prolongation, qui irait jusqu'à fin mai, sera présentée en conseil des ministres mercredi 3 février. Elle sera débattue et votée le mardi 9 février au Sénat, puis le mardi 16 février à l'Assemblée nationale.
Cette enquête a été réalisée du 26 au 28 janvier, auprès d'un échantillon de 955 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Les opposants à l'état d'urgence se mobilisent
Des manifestations ont eu lieu dans toute la France samedi 30 janvier 2016 pour dénoncer l'état d'urgence que le gouvernement souhaite prolonger, ainsi que le projet de déchéance de nationalité.Des rassemblements ont eu lieu dans les quatre départements de Bourgogne : à Dijon, Nevers, Mâcon et Auxerre.