Qui sont les jihadistes des attentats de Paris ?

Un chauffeur RATP, un délinquant de l'Essonne ou encore un gamin de 20 ans figurent parmi les terroristes qui ont commis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.

Au Bataclan

Une équipe de trois hommes, dont sont deux identifiés, ont surgi d'une Polo noire et ont fait un carnage dans la salle de spectacle parisienne. Ils ont tué 89 personnes avec des armes de guerre. Deux des terroristes ont déclenché leurs ceintures piégées lors de l'assaut, un troisième a été touché par un policier et sa ceinture a explosé.

OMAR ISMAÏL MOSTEFAÏ

Le kamikaze de 29 ans a été identifié par l'empreinte d'un doigt sectionné. En rupture familiale, ce jeune Français né le 21 novembre 1985 à Courcouronnes (Essonne) en banlieue parisienne a un passé de petit délinquant. Il a été condamné huit fois entre 2004 et 2010, mais n'a jamais été incarcéré.

Ce père de famille était fiché pour radicalisation depuis 2010. Il fréquentait la mosquée de Lucé, près de Chartres (Eure-et-Loir), et a séjourné en Syrie en terre jihadiste, n'a pour autant "jamais été impliqué" dans un dossier judiciaire terroriste. Mais, selon un responsable turc, Ankara avait "informé la police française deux fois, en décembre 2014 et juin 2015" au sujet de cet homme, sans toutefois jamais avoir "de retour de la France".

SAMY AMIMOUR

Cet ex-chauffeur de bus de la RATP de 28 ans est originaire de Drancy (Seine-Saint-Denis). Il est décrit par son entourage comme quelqu'un de gentil, réservé et bon élève dans son enfance.
Dans le radar des services français, il avait été mis en examen en octobre 2012 pour avoir voulu aller au Yémen. Il avait violé son contrôle judiciaire en partant pour la Syrie le 11 septembre 2013. Ce départ était motivé, selon ses parents, par son interpellation "traumatisante". Il était visé par un mandat d'arrêt international. Selon son père, qui avait tenté en vain de l'exfiltrer, les espoirs de le voir rentrer s'étaient récemment évaporés, son fils s'étant marié en Syrie.



L'équipe des terrasses 

Les enquêteurs pensent qu'une équipe composée de deux frères originaires du quartier bruxellois de Molenbeek, voire d'un troisième assaillant, a ouvert le feu sur des terrasses de cafés et de restaurants dans les Xe et XIe arrondissements parisiens.

BRAHIM ABDESLAM

Ce Français de 31 ans résidait en Belgique. Il s'est fait exploser seul dans un restaurant boulevard Voltaire, blessant grièvement une personne. Né le 30 juillet 1984, il a loué une Seat noire, immatriculée en Belgique et retrouvée à Montreuil, près de Paris.

SALAH ABDESLAM

Le frère de Brahim, lui aussi français, est né à Bruxelles. Il est âgé de 26 ans. Il a loué une Polo noire immatriculée en Belgique et retrouvée devant le Bataclan, où 89 personnes ont péri. C'est par ailleurs avec sa carte bancaire que deux chambres d'un appart-hôtel ont été louées à Alfortville en banlieue parisienne, à partir du 12 novembre et pour une semaine.

Brun et mince, selon la photo de l'appel à témoins de la police française, l'assaillant a sans doute été exfiltré samedi après un appel à des complices venus de Belgique et inculpés à Bruxelles pour "attentat terroriste" puis écroués : il s'agit, selon les enquêteurs, de Mohammed Amri, 27 ans, et Hamza Attou, 20 ans.
Son frère, Mohamed, interrogé puis relâché par la police belge, le décrit comme un "garçon normal", dont rien n'indiquait qu'il s'était radicalisé.



Au Stade de France

Les enquêteurs pensent que la troisième équipe était composée de trois kamikazes, dont deux identifiés, qui se sont fait exploser aux abords du Stade de France au nord de Paris.

BILAL HADFI

Il n'avait que 20 ans. De nationalité française, il résidait en Belgique. Il est allé en Syrie dans les zones de jihad. Le jeune homme avait posté sur son compte Facebook des photos de kalachnikov et d'un arsenal. Sur une autre, c'est lui qu'on voit torse nu et fusil à l'épaule mettre en joue une cible.

L'HOMME AU PASSEPORT SYRIEN

A côté de son corps, on a trouvé un passeport syrien au nom d'Ahmad al-Mohammad. Mais, cette identité est sans doute fausse : elle correspondrait à celle d'un soldat de Bachar al-Assad, tué il y a plusieurs mois. Si le kamikaze a bien été contrôlé début octobre en Grèce, selon ses empreintes, parmi le flot des migrants fuyant la Syrie, le mystère demeure sur sa nationalité comme sur son identité.
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