C'est le moment le plus attendu de l'année pour les fins gourmets, la saison des grenouilles. Notre équipe haut-saônoise a suivi un contrôle de l'office national de la chasse et de la faune sauvage.
Les Français sont souvent considérés comme étranges pour leur gastronomie au yeux du reste du monde…
En Franche-Comté, on assume complètement cette originalité avec l’arrivée des grenouilles.
Le soleil est là et avec lui les grenouilles sont ressorties des étangs gelés. Quelques producteurs de ces batraciens comestibles, des ranaculteurs, veillent sur les animaux.
Le mot « élevage » est banni du vocabulaire des ranaculteurs. Ils préfèrent parler de «protection » de l’animal. Les grenouilles rousses (Rana temporaria) sont d’abord pêchées dans les étangs, puis conservées vivantes dans des piscicultures. Elles peuvent donc se reproduire. Si elles restaient à l’état sauvage pendant la période gastronomique actuelle, elles seraient dévorées par les prédateurs. Pour certains, parler de « protection » des grenouilles est une curieuse idée, puisqu’elles vont être tuées puis mangées en grande quantité pendant au moins un mois.
Mais la grenouille rousse est une espèce protégée par arrêté ministériel en France. Le colportage, la mise en vente et l’utilisation, commerciale ou non, de cette espèce sont réglementés. Il est donc possible pour les ranaculteurs dans capturer mais pas de façon anarchique.
Ils sont soixante en Haute-Saône, munis de cette précieuse dérogation pour capturer la grenouille rousse. Ils doivent respecter le quota alloué.