Le redécoupage en matière d'intercommunalité provoque bien des remous. Exemple : la commune d'Arc-et-Senans, courtisée par le Jura et que le Doubs ne veut pas laisser partir... Informations et interviews supplémentaires. "La Voix est libre" est consacrée à l'intercommunalité ce samedi
Arc-et-Senans, Buffard et Chay, trois communes du Doubs, voudraient bien rejoindre la commuauté de communes du Val d'Amour, située dans le Jura. Mais la communauté de communes de Quingey, que par voie de conséquence elles délaisseraient, ne l'entend pas de cette oreille. Dans ce cas, il ne s'agirait plus d'une fusion de trois com com mais d'une extension d'Ornans et Amancey, ce qui changerait beaucoup de choses : les communes de la com com de Quingey n'auraient plus voix au chapitre et leurs fiscalités augmenteraient considérablement.
La commune d’Arc-et Senans est très courtisée par le Jura et la comcom de Quingey, le Doubs et la préfecture qui ne veulent pas la laisser partir dans le département voisin.
Pourtant, une dizaine de communes du Doubs quitte leur département d’origine pour la Haute-Saône. Sans susciter aucune polémique. Mais la Saline Royale d’Arc-et-Senans est classée patrimoine Unesco…
La CDCI, commission départementale de coopération intrcommunale, du Doubs s’est prononcée par deux fois pour le maintien d’Arc-et-Senans (plus deux autres communes Buffard et Chay) dans l’intercommunalité d’Ornans, Amancey et Quingey. Une entité de 25 000 habitants. Trop loin dit Arc-et-Senans, dont l’un des bassins de vie est le Val d’amour, dans le Jura.
Les préfectures du Doubs et du Jura ont toutes les deux publié une carte de leur département, chacune incluant Arc-et-Senans dans son périmètre. Mais comme cette commune est actuellement dans le Doubs, elle y restera !
Dernier recours : le tribunal administratif ! Mais des dossiers de financement sont sur le bureau de la préfecture du Doubs. Comme, par exemple, le projet d’un gymnase de 2 millions d’euros…. Alors, le Doubs ou le Jura, faudra choisir !
Pour en savoir plus, suivez donc ce reportage de C. Eme-Ziri, L.Brocard, D.Robbe et E.Debief.
Avec des interviews supplémentaires pour mieux comprendre cette situation :