Après le tribunal de commerce spécialisé, c’est le centre de tri postal qui échappe à Besançon pour s’implanter à Dijon. Ce qui accentue la colère des Bisontins.
Après la polémique du Tribunal de commerce spécialisé, c’est désormais le centre de tri postal qui réveille les rancœurs, alors que la situation semblait s’être apaisée entre les deux villes.Les élus communistes et le syndicat CGT l'affirment : le centre de tri de La Poste part pour Dijon. Selon eux, plus d'une centaine d'emplois disparaissent de Besançon.
Christophe Lime, adjoint PCF au maire de Besançon, explique dans une interview à nos confrères de France 3 Franche-Comté, que le centre de tri postal de Besançon délocalise ses activités à Dijon et en Alsace. L'élu bisontin semble surtout reprocher au groupe la Poste de se "désengager" de certaines zones (en particulière les zones rurales) alors qu’elle est une entreprise "qui fait encore des bénéfices."
Rien ne se perd, tout se transforme
La direction de la Poste avait expliqué par courriel que le centre de tri de Besançon doit accueillir une plateforme postale multi-activités ultra-moderne.Le projet du groupe La Poste est de créer la première plateforme de Services-Courrier-Colis 100% électrique sur le site de Besançon. Le projet s’inscrit dans "la politique de développement durable de la ville". La Poste doit investir un million d’euros pour les nouveaux aménagements.
En revanche le traitement mécanisé, qui est actuellement assuré à Besançon sera transféré à Dijon. La direction a déclaré que des possibilités de reconversion ont été proposées aux agents concernés par la transformation.
Voir le reportage de Laurent Ducrozet et Jean-Stéphane Maurice pour France 3 Franche-Comté :
Le centre de tri de Besançon ferme ses portes. Un reportage de Laurent Ducrozet et Jean-Stéphane Maurice. Avec Christophe Lime : adjoint PCF au Maire de Besançon.
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©France 3 Franche-Comté
Une histoire qui avait pourtant bien commencé
Pourtant, la fusion des deux régions avait bien débuté. Elles étaient même citées en exemple au niveau national, leur fusion s’étant déroulée sans heurts. C’est donc bien la crainte de voir l'union tourner au profit de Dijon qui cristallise les angoisses.Marie-Guite Dufray s’était exprimée au sujet dans cette répartition : "La ville de Dijon se voit investie du statut de capitale régionale et Besançon est confortée dans son rôle de pôle économique et environnemental majeur."
Jean-Louis Fousseret,maire de Besançon, se disait quant à lui "satisfait. Les entretiens que j'ai eus en tête à tête ou par téléphone avec Manuel Valls (Premier ministre) et Bernard Cazeneuve (ministre de l'Intérieur) ont porté leurs fruits. Oui, je suis plutôt content. Je n'ai qu'un seul regret : on perd l'ARS, même si on aura le conseil de surveillance à Besançon."
A savoir que si le siège de l’Agence régionale de santé (ARS) se trouve bien à Dijon, les effectifs sont équitablement répartis et une agence est bien implantée à Besançon.
Répartition initiale (juillet 2015)
Besançon
- Rectorat de région (Éducation nationale)
- Dréal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement)
- Directe (Direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi)
- Insee
- Rectorat
- ARS (agence régionale de santé)
- DRAC (direction régionale des affaires culturelles)
- DRFIP (direction régionale des finances publiques)
- CRC (Chambre régionale des comptes)
- DRAAF (Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt)
- DRJSCS (direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale)
Ajoutons que selon un communiqué, la Chambre des métiers Bourgogne Franche-Comté sera implantée à Dole, dans le Jura, en Franche-Comté.
Revoir l'émission la Voix est libre, diffusée le 2 avril 2016 sur le thème "Dijon/Besançon : une guerre capitale ?"
Première partie :
Deuxième partie :