C'est une expérimentation menée par le centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand : 3 détenus, condamnés à de courtes peines de prison, participent aux vendanges à Rully (Saône-et-Loire). Cette initiative de réinsertion a été lancée par 3 gardiens de l'établissement pénitentiaire.
Des vendangeurs comme les autresLes trois détenus se confondent avec les autres vendangeurs. Ils participent de la même manière aux travaux de récolte.
Pourtant, ils sont sous le regard de 3 surveillants de l'établissement pénitentiaire de Varennes-le-Grand.
Les détenus étaient volontaires pour faire les vendanges, une façon pour eux d'échapper à leur quotidien carcéral
C'est une façon de s'évader, du moins, mentalement, de leur univers carcéral.
Trois surveillants à l'initiative du projet
Ce sont trois surveillants de l'établissement pénitentiaire de Varennes-le-Grand qui sont à l'initiative du projet.
Ce projet s'inscrit dans un plan de réinsertion par le travail, et au vu de la bonne humeur présente dans les rangs de vigne, il semblerait que l'idée soit plutôt bonne.
Un viticulteur partenaire du projet
Le domaine de Vincent Dureuil accueille cette expérimentation.
Les 3 agents de surveillance à l'origine du projet connaissent bien son domaine.
Depuis 10 ans, ils viennent pendant leurs congés vendanger ici.
C'est ainsi qu'ils ont eu cette idée et qu'ils l'ont soumise à leur ami vigneron, qui a été immédiatement enthousiaste pour accueillir le projet.
Une expérimentation qui peut aller plus loin
L'administration pénitentiaire va tirer les enseignements de cette expérience, une première en France.
Celle-ci pourrait être reconduite et reprise par d'autres régions.
Le travail en prison, une clé pour la réinsertion
Le "think tank" Institut Montaigne a lancé une réflexion sur le travail des détenus, dans les prisons, pour préparer leur réinsertion dans la vie. Chaque année, 90 000 détenus retournent à la vie active sur le territoire français.
Le reportage de Sylvain Bouilot et Rodolphe Augier