Ce vendredi 5 janvier, la préfecture de Saône-et-Loire a annoncé que neuf ovins ont été tués et trente autres blessés, dans la commune de Lesme, suite à une attaque d'un chien errant. Le loup est mis hors de cause.
Un incident, qui en rappelle d'autres. La préfecture de Saône-et-Loire a annoncé que, le mercredi 3 janvier, neuf ovins ont été tués et trente autres blessés dans la commune de Lesme (Saône-et-Loire). Selon les constats des agents de l’office français de la biodiversité, le responsable est un chien errant, et non pas un loup, comme "suspecté par les éleveurs présents" sur place.
En effet, selon des données récoltées par la préfecture en novembre 2023, 178 moutons, 18 bovins et deux chevaux ont été tués par des loups durant l'année qui vient de s'écouler. 127 blessures ont également été recensées en Saône-et-Loire.
Par exemple, à Essertenne, une ville située à une trentaine de kilomètres de Chalon-sur-Saône, un éleveur a subi quatre attaques de loup en l'espace de cinq mois : au total, il a perdu quatre animaux et neuf autres ont été blessés. Au total, au moins deux loups ont été recensés : un abattu en mai dernier près de Charolles (Saône-et-Loire) et un autre qui n'a pas encore été retrouvé
La préfecture reste vigilante
Le 20 décembre, la Commission Européenne avait proposé de changer la classification du loup. Il passerait d'espèce "strictement protégée" à "espèce protégée." Un changement demandé par de nombreux agriculteurs. A contrario, la préfecture n'a pas communiqué sur ce sujet. Ce 5 janvier, elle demande que les agriculteurs se montrent prudents avant de tirer des conclusions sur l'espèce qui attaque leurs bêtes.
"L’analyse d’une attaque sur la simple base des morsures observées ne permet pas toujours de discriminer le loup du chien. Il faut donc rester prudent lors de l’interprétation des premiers signes d’une attaque," ajoute-t-elle.
Elle rappelle également "que la divagation des animaux domestiques est interdite par la loi et que les propriétaires sont légalement responsables de tous les dommages causés par leurs animaux." Pour l'attaque de Lesme, le propriétaire a rapidement été identifié par la gendarmerie, et devra indemniser le carnage réalisé par son animal.
Par ailleurs, la préfecture confirme que les maires peuvent prendre toutes mesures qui sont à leur disposition pour empêcher la divagation des chiens.