Avec le blocage de l'autoroute A6 en Bourgogne, le trafic est chamboulé sur le réseau secondaire. À Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire), ce sont des centaines de camions et voitures qui empruntent les routes de la commune, menant à de possibles embouteillages.
C'est ce qu'on appelle des victimes collatérales. Dans la petite ville de 3 000 habitants de Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire), les routes sont prises d'assaut par des centaines de véhicules.
La faute aux blocages des autoroutes, qui se multiplient depuis jeudi en Bourgogne. En Saône-et-Loire, la mobilisation agricole rend l'accès à toute l'A6 impossible ce mardi 30 janvier. Conséquence, les automobilistes empruntent les nationales et départementales, et ce sont les villages qui en font les frais.
C'est notamment le cas à Sennecey-le-Grand, commune située au nord de Tournus, où se trouve un point de blocage important de la région. "Il y a beaucoup de camions d'habitude, mais là c’est doublé. Pour ceux qui travaillent, c'est la galère", témoigne un riverain.
"Il y a beaucoup de passages, beaucoup plus que d’habitude", assure un habitant. "C’est impressionnant, c'est dérangeant parce que ça fait énormément de bruits et de la pollution, mais il faut soutenir les agriculteurs."
Les habitants en soutien des agriculteurs
Prendre son mal en patience pour une cause qui leur paraît juste, cela semble être le mantra des habitants de Sennecey-le-Grand. "On comprend pourquoi, c’est ce qu’il fallait faire. S’ils ne sont pas là, on ne mange pas." "C'est compliqué sur la route, il faut que l’État débloque la situation", avancent les locaux.
À l'heure de pointe, les bouchons sont quasi inévitables. Le blocage impacte aussi le quotidien des poids lourds. Joël a fait son trajet depuis Brive-la-Gaillarde, il a dû adapter son parcours. "C’est compliqué, on s'adapte, on sort un peu avant, on évite… Ce n'est pas évident. On est solidaires, on comprend et on reste patients."
Ces itinéraires secondaires ne sont pas adaptés aux poids lourds, rendant parfois la circulation dangereuse. "Ça prend plus de temps, on se croise, c'est très chaud sur les petites routes par moment. Je regarde beaucoup l’info trafic et j’écoute la radio. Hier, j'ai fini très tard, j’ai commencé de bonne heure ce matin pour pouvoir arriver", raconte Joël.
Les automobilistes du secteur n'ont qu'une hâte : que le gouvernement entende la colère des agriculteurs pour retrouver une circulation plus fluide dans le secteur.