Face aux difficultés financières, le groupe Casino cède peu à peu ses 313 magasins à travers la France. Mais certains ne trouvent pas de repreneurs. C'est le cas à Torcy et à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), où une centaine d'emplois est en danger.
Il y a quelques semaines, le groupe Casino annonçait avoir conclu plusieurs accords avec Auchan et Intermarché pour céder plusieurs centaines d'hypermarchés et supermarchés. 98 passeraient sous enseigne Auchan, et 190 chez le groupe Mousquetaire/Intermarché.
Sur 313 supermarchés Casino en France, seuls 26 n'ont pas été rachetés par une autre enseigne. Les magasins à Torcy et Montceau-les-Mines en font partie, et sont menacés de fermeture. Découvrez dans quelle situation se trouve votre magasin Casino près de chez vous sur cette carte.
À Torcy, les salariés ont du mal à cacher leur inquiétude. "On ne sait pas où on va", s'inquiète Isabel Garcia, secrétaire et délégué syndical du CSE du supermarché. "La plupart ont entre 35 et 55 ans avec une ancienneté moyenne de 30 ans. On a débuté dans ce magasin, c'est difficile de se dire après 50 ans “qu'est-ce qu’on va devenir.” Il y a des inquiétudes."
"On ne sait pas ce que va devenir le Casino"
Au total, on compte 110 salariés à Torcy et Montceau-les-Mines. Tous espèrent voir l'arrivée d'un repreneur pour ne pas perdre leurs emplois. "On est dans l'attente de savoir si quelqu’un va reprendre le magasin. On n'a pas de date, pas de calendrier, on ne sait pas ce que va devenir le Casino." À Torcy, les employés du magasin sont sans directeur depuis le mois de juillet.
Les clients sont, eux aussi, dans l'incompréhension. "C’est inadmissible, j’ai connu le supermarché en tant que Mammouth, c’était un grand magasin. Ça fait mal au cœur." "Il était bien placé, c’est quand même un grand bâtiment. Je venais faire mes courses de temps en temps. Ce serait quand même mieux que ce soit repris", réagissent-ils.
Le directeur des deux supermarchés a été reçu à la mairie de Montceau-les-Mines. Il assure rechercher activement des repreneurs. Les 110 salariés, eux, exigent des réponses sur leur avenir.