Chalon dans la rue fait son grand retour, ce mercredi 20 juillet. Une édition 2022 que la direction veut plus décontractée que la précédente, lourdement impactée par les contraintes sanitaires alors en vigueur. Interview.
Après un festival marqué à la fois par la crise de Covid-19 et les intempéries, Chalon dans la rue revient pour une 34ème édition, ce mercredi 20 juillet. Au total, 150 compagnies vont investir les rues de la ville pendant quatre jours.
Nathalie Cixous, directrice du festival, et Pauline Bance, directrice de la production de l'Abattoir, le centre national des arts de la rue de Chalon-sur-Saône, évoquent au micro de France 3 Bourgogne leurs attentes pour cette nouvelle édition.
Comment est-ce que vous avez fait pour lancer Chalon dans la rue 2022 ?
N. C. : Je suis sur une prise de poste en juillet. Il ne faut pas un mois pour préparer Chalon dans la rue, mais une année, donc c'est bel et bien l'équipe du festival qui a été à pied-œuvre pendant toute une année pour préparer cette édition.
C'est tout de même un domaine que je connais, puisque ça fait 20 ans que je dirige un festival des arts de la rue et du cirque, qui était basé à Cergy. Et ça fait 20 ans que je travaille la construction de projets dans les espaces publics. C'es extrêmement réjouissant d'arriver à Chalon, qui a une histoire de 35 ans, riche et attrayante.
P. B. : On a étudié plus de 1 100 candidatures en comité de sélection, pour en retenir 130. Ce travail nous le faisons sur trois mois, de février à avril environ, avec un regard sur la pluridisciplinarité. C'est-à-dire comment on a du cirque, de la danse, du théâtre de rue, des marionnettes... Et puis un regard sur les productions de 2022, mais aussi sur les productions de 2021 et 2020 puisqu'à cause du Covid, ces années avaient été impactées.
Est-ce que vous allez mettre votre patte sur ce festival ? Où est-ce qu'il ressemble déjà à votre idéal ?
N.C. : C'est un des plus beaux festivals des arts de la rue. Mais je pense qu'on peut aller plus loin, à la fois à l'endroit de l'occupation de l'espace public, dans la manière de poétiser, de transformer, de mobiliser, de fédérer les publics autour des propositions artistiques, dans l'implication habitante, citoyenne, autour de l'organisation de l'événement... Ce sont les endroits où je vais essayer d'appuyer assez fortement.
150 compagnies, 4 jours pleins... on est sur un retour à la normale ?
P. B. : Chalon, c'est un peu le petit Cannes des arts de la rue. On est très heureux cette année d'accueillir plus de 700 professionnels. Il y a aussi le grand retour à l'espace public, c'est énorme. Plus de masques, plus de jauges, plus de barrières... On réinvestit les rues, on réinvestit les quais, différents quartiers. Oui, on sent qu'on est sur un retour à la normale.