Le festival de théâtre de rue Chalon dans la rue s'est achevé dimanche 25 juillet à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Pierre Duforeau, le co-directeur du festival, dresse pour nous un premier bilan de cette édition particulière.
Quel bilan dressez-vous de ce festival ?
C'est un bilan mitigé. Avec à la fois le grand plaisir d'avoir accueilli plein de compagnies, mais un peu mitigé avec les contraintes qui sont tombées à la dernière minute. On a eu une affluence publique qui a subi ces contraintes, avec franchement moins de monde que les autres années.
C'est quand même très positif, parce que la rencontre entre les artistes et le public a eu lieu. Ça fait du bien après l'an dernier qui a été annulé et puis tous ces mois d'attente.
Combien avez-vous accueilli de spectateurs ?
On est à peu près à un petit tiers de ce qu'on a d'habitude, aux alentours de 65 000 ou 70 000 spectateurs. Quand je dis spectateurs, c'est le nombre de personnes qui rentrent sur un spectacle, le nombre d'entrées. Ce n'est pas le nombre de personnes qui sont présentes dans la ville.
Ce n'était pas la fièvre des années précédentes dans les rues. C'est une déception ?
Forcément, il y a une petite déception là-dessus. Parce que le festival, ce sont des spectacles mais c'est aussi toute l'ambiance de convivialité un peu festive. Toute cette dimension d'imprévu a moins eu lieu cette année. Là, c'était beaucoup plus cadré par nécessité. On va voir ce que l'avenir nous réserve. Si on peut renouer avec un festival un peu plus chaleureux.
Vous revenez de loin. Il y a eu la pandémie, le pass sanitaire, les intempéries du week-end. Vous avez tenu bon ?
C'est le côté le plus prégnant de cette édition, d'être arrivé à faire ce festival, contre vents et marées ou contre tempêtes et crues. C'est vrai qu'on a eu beaucoup d'entraves dans un contexte global qui n'est pas forcément très facile à l'heure actuelle. On espère pouvoir continuer dans des conditions un peu plus favorables.