Selon l'AFP, une enquête préliminaire pour escroquerie présumée a été ouverte à Dijon après une plainte pour "fausses déclarations en vue de percevoir les allocations de chômage" contre Franck Diop, la tête de liste RN aux élections municipales à Chalon-sur-Saône.
L'enquête a été ouverte le 13 février dernier et confiée à la police à Dijon, selon l'AFP qui tient l'information de source judiciaire. Cette procédure fait suite à une plainte de Pôle Emploi, qui porte également sur une présumée "falsification de documents".
Les soupçons de Pôle Emploi
Franck Diop est soupçonné par Pôle Emploi d'avoir indûment perçu 17.660,62 euros d'allocations, d'avril 2017 à mars 2018 et de septembre 2019 à novembre 2019. Selon Pôle Emploi, qui se dit "disposé à se porter partie civile", Franck Diop a "falsifié" une attestation d'employeur en modifiant le motif de fin du contrat de travail en "rupture conventionnelle" en lieu et place de "démission", "avec pour objectif que Pôle emploi reprenne le versement de ses allocations initialement interrompues du fait de la démission".
Il aurait aussi "faussement déclaré" être demandeur d'emploi alors qu'il travaillait et aurait "passé volontairement sous silence une activité salariée", selon la lettre de dépôt de plainte de Pôle Emploi, datée du 17 janvier et dont l'AFP a obtenu copie. L'agence reproche en particulier à Franck Diop d'avoir falsifié une attestation d'employeur en modifiant manuellement la date de début d'un contrat de travail pour la repousser du 11 avril 2017 au 11 mai 2018 afin de "tenter de masquer" qu'il s'était faussement déclaré demandeur d'emploi d'avril 2017 à mars 2018 et ainsi percevoir les allocations de chômage.