"Des patients dorment dans les couloirs" : plan blanc et déprogrammations, pourquoi l'hôpital de Chalon-sur-Saône est saturé

L'hôpital de Chalon-sur-Saône est en plan blanc depuis une semaine, et va devoir déprogrammer des opérations. En cause : une saturation des urgences, victimes d'un "afflux important de patients".

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Attention si vous avez un problème de santé : à Chalon-sur-Saône, l'hôpital a déclenché le plan blanc et va devoir déprogrammer des opérations. Les urgences sont saturées, à cause d'un fort afflux de patients à une période où l'hôpital fonctionne déjà à plein régime. 

Plan blanc activé le 29 novembre

"On est en plan blanc depuis mercredi dernier avec un afflux important de patients et un manque de places criant. Certains dorment de nombreuses heures dans les couloirs des urgences", résume le professeur Hadrien Friedel, chef de service adjoint des urgences. Interrogé par France 3 Bourgogne à l'issue d'une cellule de crise qui s'est tenue à la mi-journée ce 6 décembre, il explique cette saturation par plusieurs facteurs.

"Il y a une difficulté à faire sortir les patients d'hospitalisation, ils restent plus longtemps. En parallèle, il y a un afflux plus important de patients aux urgences." Selon Hadrien Friedel, ce n'est pas lié à une épidémie en particulier, plutôt au profil des patients : des malades âgés, polypathologiques (qui souffrent de plusieurs affections) et souvent seuls à domicile. "Ils se retrouvent aux urgences par manque de médecine de ville et de solutions extérieures à l'hôpital."

Solution "de dernier recours"

Conséquence : depuis une semaine, l'hôpital a ouvert des lits surnuméraires. En clair, c'est une solution "de dernier recours", explique le chef adjoint des urgences :

"On met des patients dans des couloirs, dans des salles de bains, pour essayer de trouver de la place et éviter ces passages longs aux urgences."

Hadrien Friedel

chef de service adjoint des urgences

Avec l'activation de ce plan blanc le 29 novembre, l'hôpital espérait résorber le problème en une semaine. "Mais là, on voit qu'on a du mal à passer le cap, donc on va devoir entrer dans une période de déprogrammations", indique Hadrien Friedel. 

Des déprogrammations à venir

Déprogrammer, c'est-à-dire reporter des hospitalisations en médecine ou en chirurgie non urgentes. En outre, l'hôpital incite vivement les patients à appeler le 15 ou leur médecin traitant avant de se rendre aux urgences. D'ailleurs, les urgences étaient déjà régulées de 18h30 à 8h du matin, avant même l'activation du plan blanc.

"Il faut aussi savoir que Chalon-sur-Saône est l'hôpital de référence dans le territoire, donc on récupère aussi des patients chirurgicaux de Montceau-les-Mines et Autun, ce qui augmente forcément notre poule de patients à prendre en charge", complète le chef de service adjoint des urgences.

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