Mardi 11 juillet 2017, une délégation s'est rendu au Ministère des Solidarités et de la Santé à Paris à la mi-journée pour rencontrer la Ministre Agnès Buzyn pour défendre le projet de coronarographie-angioplastie au Centre Hospitalier de Chalon-sur-Saône.
Un bus pour Paris
Une délégation s'est rendue en bus le mardi 11 juillet 2017 à 12h devant le ministère des Solidarités et de la Santé à Paris. Cette délégation a demandé entretien à Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé.Elle a réuni Mesdames et Messieurs les Parlementaires, le Président du Conseil de Surveillance, le Président de la Commission Médicale d’Etablissement, les cardiologues, des représentants du personnel et des organisations syndicales CGT et FO et des soutiens de la population.
Pourquoi aller au Ministère ?
La Délégation s'est constituée, car elle estime avoir épuisé les voies de recours locales, notamment la position prise par l'Agence Régionale de Santé.Dans un communiqué, le collectif de soutien du projet de création d'un service angioplastie-coronarographie explique :
"Depuis mai 2017, l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne Franche-Comté a pratiqué un revirement incompréhensible par rapport à sa position de 2016 de reconnaissance d’un besoin exceptionnel d’angioplastie coronaire dans le nord Saône-et-Loire. Le 31 mai 2017, le rejet du dossier déposé par le Centre Hospitalier de Chalon-sur-Saône a matérialisé ce revirement, moins d’un an après la reconnaissance d’un besoin exceptionnel par l’arrêté ARS BFC du 28 juillet 2016.
Depuis, l’Agence Régionale de Santé (ARS) fait croire qu’un accord de coopération autour d’un Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) est possible et veut publier un cahier des charges pour le recrutement d’un cabinet de consultants chargés d’apporter assistance juridique et financière à ce projet. Or, l’ARS sait que le Conseil de Surveillance du Centre Hospitalier de Chalon-sur-Saône, dans sa séance du 23 juin 2017, a rejeté la décision du 31 mai 2017 et a décidé de déposer un recours hiérarchique. Par ailleurs, l’ARS n’informe pas de la réalité de la situation les membres de la Commission Spécialisée d’Organisation des Soins le 30 juin 2017, alors qu’il s’agit d’une des instances fondamentales de la démocratie sanitaire en Bourgogne Franche Comté.
Depuis mai 2017, le revirement et les ambiguïtés de l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne Franche-Comté la disqualifient pour toute négociation. Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé recevra donc dans les prochains jours un recours hiérarchique en cours de rédaction.
Depuis mai 2017, les parlementaires ont demandé à de nombreuses reprises, par de nombreux courriers et de nombreuses interventions, un entretien à Madame Agnès BUZYN, Ministre des Solidarités et de la Santé, sans succès.
Depuis mai 2017, la mobilisation s’amplifie. Partie du Centre Hospitalier William Morey de Chalon-sur- Saône, elle s’est étendue aux autres hôpitaux du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Nord-Saône-et-Loire-Bresse-Morvan et aux professionnels de santé du nord de la Saône-et-Loire. Elle concerne maintenant les communes et leurs élus, ainsi que l’ensemble de la population du nord Saône-et-Loire. Le 1er juillet 2017, une marche blanche s’est rendue du Centre Hospitalier William Morey à la place de l’Hôtel de Ville de Chalon-sur-Saône pour matérialiser la mise sur la place publique de ce débat fondamental pour l’avenir du territoire et l’organisation sanitaire de la région.
C’est une population toute entière qui ne comprend pas la motivation de ce rejet du 31 mai 2017.
C’est une population toute entière qui s’inquiète de l’avenir de l’Unité de Soins Intensifs Cardiologiques (USIC) et de l’Unité de Soins Intensifs Neuro-Vasculaires (USINV) du centre hospitalier de Chalon."
Un reportage d'Adrien Gavazzi, Romy Ho A Chuck et Pascal Rondi.
Intervenants :
- Arnaud Dellinger, président de la commission médicale de l'hôpital de Chalon
- Jérôme Durain, sénateur de la Saône-et-Loire (PS)
- Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône (LR)
- Élise Martin, infirmière