L’Observatoire du nucléaire (organisme indépendant de surveillance de l’énergie nucléaire) a déposé une plainte au TGI de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, pour faux, usage de faux et mise en danger de la vie d’autrui.
La filière nucléaire est sous le choc depuis qu’Areva a annoncé que des "anomalies" avaient été détectées dans le suivi des fabrications d'équipements au sein de son usine du Creusot, où a notamment été fabriquée la cuve du réacteur EPR de Flamanville dont l'acier présente un défaut de composition.
L’usine Areva du Creusot fabrique des composants pour les centrales nucléaires. Un audit des activités de Creusot Forge a révélé "des irrégularités dans le contrôle de fabrication d’environ 400 pièces produites depuis 1965, dont une cinquantaine seraient en service sur le parc électronucléaire français", indique l’Observatoire du nucléaire.
Face à cette affaire d’une "gravité extrême", l'Observatoire du nucléaire a décidé de porter plainte pour "faux, usage de faux et mise en danger d'autrui".
Quels sont les risques encourus ?
En effet, "contrairement aux cuves des réacteurs EPR qui ne sont pas en service, il apparaît que des dizaines de pièces comportant des malfaçons sont actuellement en service dans le parc nucléaire français mais aussi à l’étranger, faisant très probablement courir un "risque immédiat", explique l’organisme indépendant mercredi 4 mai 2016.Pour l'Observatoire du nucléaire, "il apparaît d’ailleurs indispensable de stopper immédiatement les installations nucléaires concernées".
De son côté, mercredi 4 mai, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal a déclaré que les premiers résultats des tests menés par Areva sur son site du Creusot étaient "bons".