Le 8 juillet 2018, Lallia Konaté apprend que trois de ses cinq enfants se sont noyés au lac de Chalon-sur-Saône, alors qu'ils étaient sous la responsabilité de leur belle-mère. Quatre ans plus tard, c'était l'heure du procès en ce 28 octobre 2022. Mais ce dernier a été décalé au 31 mars 2023.
Pourquoi le procès est-il renvoyé ? Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône, n'a pas pu répondre présent à l'audience. Selon Lallia Konaté, la mairie a manqué de prévention car aucun panneau n'indiquait que la baignade était interdite. Elle accuse également la belle-mère d'avoir failli à ses responsabilités, laissant les enfants aller se baigner alors qu'ils ne savaient pas nager.
"Que ce soit reporté, ça fait perdurer la douleur"
Une décision qui ne va pas dans le sens de Lallia Konaté. Lors d'un entretien pour France 3 Bourgogne, elle avait confié que la douleur de la famille victime n'était pas considérée. "Cela fait quatre ans qu'on attend, qu’on souffre, qu’on vit avec ça. Mais que ce soit reporté, ça fait perdurer la douleur", avoue-t-elle.
Néanmoins, elle nous a aujourd'hui confié que le report de l'audience était nécessaire car la présence du maire Gilles Platret est obligatoire. Contacté par nos soins, le maire de Chalon-sur-Saône n'a pas répondu à nos sollicitations, expliquant ne pas vouloir commenter une affaire en cours.
La belle-mère manquait également à l'appel ce matin. Son avocat juge également "essentielle" la présence du maire. Ce samedi, une marche blanche est organisée à Chalon-sur-Saône, en la mémoire d'Assia, Abd-Allah et Abd-Arrahmane.